Actuellement en détention à la prison centrale d’Oyem après l’audition d’une quinzaine de victimes présumées, l’ex-proviseur du lycée public Simon Oyono Aba’a de Bitam avait déjà été condamné 13 ans plus tôt à Tchibanga à la suite de l’avortement de l’une de ses élèves qu’il avait enceintée.

Quelques-unes des victimes présumées de l’ex-proviseur entendues par la PJ de Bitam. © D.R.

 

Kisito Ondo Nzogobè serait officiellement dans de beaux draps, et avec lui Janvier Abessolo, un collègue professeur de Sciences physiques. Les deux enseignants sont actuellement détenus à la prison centrale d’Oyem, accusés de viols et de harcèlements sexuels sur des élèves. Pour le premier, ce n’est pas la première fois qu’il connaît la case prison. La procureure de la République à Oyem, Périne Ada Obiang, a récemment informé que l’ex-proviseur du lycée public Simon Oyono Aba’a de Bitam avait été condamné, le 4 février 2011 à Tchibanga, dans la province de la Nyanga. Le professeur d’Espagnol avait écopé de 80 jours de détention «pour des faits d’incitation à l’avortement sur une de ses élèves».

13 ans après, ce sont 16 élèves du département du Ntem, toutes inscrites au lycée, qui portent des accusations à l’encontre de l’enseignant de 53 ans. Père de six enfants, «M. Kisito» est soupçonné de viol sur trois élèves et de harcèlement sexuel sur une douzaine d’autres, dont une mineure. Au parquet d’Oyem, on évoque «des dénonciations faites dans plusieurs villes du pays», faisant du prévenu un prédateur sexuel présumé.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Une fois ceci dénoncé, on fait quoi ? Amen.

    • ada dit :

      Mon frère ( permettez de moi de vous appeler ainsi) la chose que je ne comprends pas ici c’est comment un monsieur qui avait déjà été condamné 13 ans plus tôt à Tchibanga à la suite de l’avortement de l’une de ses élèves qu’il avait enceintée, écope que 80 jours de détention ( même pas un an) mais en plus il part dans une autre province et cette fois il passe même proviseur donc il est monté en grade. et on est surprit des dégâts. mais il y a quoi finalement d’étonnant dans tout ça puisque les violeurs des enfant de 4ans 5ans bref de bébé ( parce que pour moi se sont des bébé) sont dehors il suffit de dire la personne était possédée et elle est libre ( comme ci quelqu’un de normal peut monté sur une enfant ) évidement qu’il faut être possédé pour le faire. Pour répondre à votre question rien de grave ne lui arrivera peut être qu’il fera encore 80 jour de prison et un jour nous le verrons même ministre de la justice dans ce pays

      • Mamie dit :

        Vraiment! Quelle déception! Le pays est gangrené par des êtres abjects et totalement immoraux: des bêtes!
        Plus ils sont immoraux, mieux ils réussissent. L’impunité est de droit dans ce pays pour de tels êtres. La désinvolture que montrent les gouvernants et la justice face à de tels actes répond bien au proverbe: « Qui s’assemblent, se ressemblent ».
        Et même plus, dans la mesure où ces actes suscitent rarement de l’émoi parmi les lecteurs ou la population.
        La victime doit se contenter de vivre avec sa douleur. Il s’agit de son fardeau et la vie suit son cours. Et il y a cette pudeur à qualifier les actes ou plutôt du désintérêt total.
        Une telle aberration a toujours cours en 2024…
        Comment peut-on tolérer de telles cruautés?
        Le Gabon reste finalement arriéré sur bien des questions.

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