Du 25 novembre au 10 décembre, le Gabon a commémoré les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Pour le ministre en charge des questions de genre, ce fut un prologue pour déclarer la guerre à ces violences encore présentes dans le pays.

Prisca Koho épouse Nlend, pendant son allocution, le 10 décembre 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

Vue de l’assistance lors de la clôture des 16 jours d’activisme contre les VBG. © Gabonreview

Le Gabon a achevé ce 10 décembre son marathon d’activisme contre les violences basées sur les genres démarré le 25 novembre. Initiée par l’Organisation des Nations Unies (Onu), cette campagne, selon Prisca Koho épouse Nlend, a permis d’élever de manière significative le niveau de sensibilisation et de conscientisation au Gabon.

«Loin de constituer un aboutissement, le terme de ces 16 jours d’activisme est pour nous un prologue qui prend ses racines dans l’engagement politique fort du président de la République», a déclaré le ministre de la Promotion et l’intégration de la femme au développement, chargé de la lutte contre les violences faites aux femmes, lors de la cérémonie de clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG).

Bien que faisant partie des pays ostensiblement pacifiques, le Gabon endure la dure réalité des VBG et «beaucoup trop de femmes» en souffrent. Ce qui constitue une barrière intégrale à leur épanouissement.

Pour être pragmatique, à l’issue des 16 jours d’activisme, le ministère de la Promotion et l’intégration de la femme au développement, chargé de la lutte contre les violences faites aux femmes envisage «la mise en œuvre dans les meilleurs délais de deux projets prioritaires», a fait savoir Prisca Koho Nlend.

Premièrement, la mise en place d’un dispositif de prise en charge complète des victimes. Il comprendra l’aménagement d’une structure pilote d’accueil et d’assistance et l’activation d’un numéro de téléphone d’urgence gratuit donnant accès à un centre d’appel d’une capacité de 5 télé conseillères. Le second projet concerne le déploiement à l’échelle nationale, d’un système de collecte, de centralisation et de traitement des données relatives aux violences faites aux femmes. L’idée est de «disposer d’un outil pertinent d’évaluation et de prise de décision».

Rappelant que les 16 jours d’activisme ont débuté le 25 novembre avec la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes pour s’achever le 10 décembre, avec la Journée mondiale des droits de l’Homme, le représentant résident du Système des Nations unies au Gabon, Stephen Jackson, a estimé que cette campagne a appelle à «l’action urgente». Prisca Koho Nlend y a de fait vu, le moyen «d’ériger un barreau citoyen et générationnel qui opposera un non radical contre toutes formes de violences basées sur le genre».

 
GR
 

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