À Dragon, un quartier du troisième arrondissement de Libreville réputé pour l’insécurité qui y règne, un Gabonais de 28 ans a rendu l’âme après avoir été poignardé à plusieurs reprises à cause d’un ami à qui il aurait prêté une paire de babouches. Si le meurtrier présumé s’est rendu à la Police accompagné de sa mère, l’instigateur du drame a pris la poudre d’escampette. C’est ce dernier qui aurait conduit son ami chez le défunt pour en découdre.

Le meurtrier présumé de Dragon. © l’Union/Sonapresse

 

À Libreville, l’affaire a ému l’opinion d’autant plus qu’un élément de la Garde républicaine (GR), par ailleurs pris à tabac par des riverains déchaînés, a été indexé par ces derniers comme étant celui qui a fourni l’arme du crime. Que s’est-il donc passé le 22 avril à Dragon, un quartier du troisième arrondissement de Libreville réputé pour l’insécurité qui y règne et où, un Gabonais de 28 ans a rendu l’âme après avoir été poignardé à plusieurs reprises ? Le prêt d’une paire de babouches ayant débouché sur la confiscation d’un téléphone serait à l’origine du drame. Selon des sources concordantes, il y a environ deux semaines, le défunt, Dan Kevin Kali dit Touboul, prêtait à un de ses amis (Steeve Djany), une paire de babouches.

Confiscation du téléphone

Seulement, alors que Tiboul était censé récupérer son bien le lendemain, il verra deux semaines plus tard sa paire de babouches fièrement portée par un autre habitant du quartier. Il demandera alors des comptes à Steeve Djany qui selon le journal L’Union, «brillera par une forme d’arrogance». Mécontent, Tiboul lui prendra son téléphone en guise de gage, «en promettant de le lui restituer une fois ses sandales retrouvées». Contrarié, Steeve Djany alertera son gang. Une dizaine de jeunes qui, tous armés de couteaux, se rendront au domicile de Tiboul pour en découvre le samedi 20 avril. Ils se heurteront à la présence des « frères » de Touboul avant un retour dimanche 21 avril puis lundi 22 avril, le jour fatidique.

Ce lundi-là, Steeve Djany fera une descente avec son ami Gaël, le présumé meurtrier. Selon une source citée par L’Union, Gaël se fera accompagner de son petit frère agent de la GR pour récupérer le portable de Steeve. Sans doute pour influencer l’ami mécontent, le «gépéen» arborera sa tenue, mais l’affaire tournera au vinaigre. En voyant les trois individus et appréhendant la suite à la vue de son ami mauvais emprunteur, Touboul entrera chez lui pour prendre des bouteilles qu’il cassera pour se défendre en menaçant les trois étrangers indésirables. Dans la foulée, une bagarre éclatera et mettra principalement aux prises, le défunt et l’ami vengeur.

Un couteau bien dissimulé

Or, en allant chez Touboul, Gaël, cet ami vengeur, avait dissimulé un couteau sous le manche de son pull-over. Entre les mains de la Police judiciaire, il dit n’avoir sorti son couteau que pour se défendre à son tour du défunt qui lui aurait assené un coup de machette sur la tête. Vraisemblablement pris d’une folie meurtrière, il poignardera pour ainsi dire, Touboul sans retenue jusqu’au coup fatal qui aurait été mis «en plein coeur». Le petit frère qui l’accompagnait aurait tenté de séparer la bagarre. «Il recevra même des coups de couteau sur ses mains», souligne L’Union. Selon le journal, Touboul et Gaël finiront par être séparés, mais après les coups reçus, «Touboul va abondamment saigner de tout son corps avant de tomber».

Confrontés à cette réalité, Gaël et Steeve Djany prendront la poudre d’escampette tandis que le militaire tentera de secourir le défunt avant d’être pris à partie par la foule puis sauvé par l’intervention des agents du B2 «de passage sur les lieux». Gaël qui avait regagné son domicile à Cosmopark, un quartier non loin de Dragon tout aussi réputé pour l’insécurité, se réfugiera après avoir su la mort de Touboul, à Nzeng-Ayong chez sa mère à qui il expliquera son histoire. Celle-ci le convaincra de se rendre à la Police et l’y accompagnera. Steeve Djany pour sa part, n’a pas refait surface.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. sindara dit :

    Avec des amis comme ceux-là, on a pas besoin d’avoir des ennemis.

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