Avec la directrice générale de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), Biendi Maganga Moussavou s’est rendu, le 20 mai, à l’abattoir d’Owendo puis au bestiaire d’Akébé où il a annoncé aux opérateur que le secteur sera bientôt soumis à des règles auxquelles il faudra se conformer pour exercer l’abattage et l’alimentation du bétail.

Biendi Maganga Moussavou et son équipe à l’abattoir d’Owendo. © D.R.

 

Lorsque la santé animale n’est pas bien assurée, elle affecte la santé humaine ainsi que l’environnement. Cette assertion est bien connue et invite à garantir la sécurité alimentaire tout en veillant aux conditions de transformation des denrées alimentaires qui passe, entre autres, par le traitement du bétail dans les abattoirs.

C’est l’une des responsabilités du ministère de l’Agriculture, par l’entremise de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa). Le 20 mai, accompagné de la directrice générale de l’Agasa, Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture, s’est dans cette optique rendu à l’abattoir de l’ancien Sogadel repris en 2004 par la mairie d’Owendo, puis au bestiaire d’Akébé où ils ont annoncé que des règles sont en cours d’élaboration pour, dit-il, apporter plus de rigueur dans la salubrité des lieux d’abattage et d’entreposage des animaux et de leurs aliments. «Nous avons pour rôle dans le cadre de l’Agasa, de vérifier la manière dont les différents opérateurs exercent leurs activités. Il était important pour nous de venir constater la fonctionnalité de cet abattoir et voir ce qui peut être fait pour la mise aux normes», a déclaré Biendi Maganga Mousavou à Owendo.

Moment d’échange avec les opérateurs d’Akébé. © D.R.

Dans cet abattoir, l’unique du pays, les animaux viennent principalement du Cameroun et les difficultés sont nombreuses. Si le maire d’Owendo est certaine que «la sécurité y est», elle reconnaît cependant que «les locaux sont vétustes» et annonce par ailleurs qu’ils seront refaits. «Nous l’avons programmé pour le budget exercice 2019», a-t-elle fait savoir. Assurément une belle initiative à l’heure où, le ministre de l’Agriculture se veut formel. Pour lui, il faut «normer» le secteur afin que le populations consomment de la viande de qualité. «Nous avons du travail pour normer les choses. Les exploitants ont pris des habitudes et nous, nous devons prendre, de notre part, l’habitude de leur inculquer les meilleures méthodes possibles», a-t-il dit à Akébé.

Selon Biendi Maganga Mousavou, ces méthodes vont des conditions d’entreposage du bétail aux conditions de stockage des aliments. «L’alimentation c’est quelque chose de sérieux, il doit avoir des normes qui doivent être respectées», a-t-il insisté indiquant que les visites à Owendo et Akébé sont annonciatrices des règles qui, après adoption par le gouvernement seront mises en place pour être appliquées sur l’ensemble du territoire national. «Nous avons le regret de constater que nous sommes structurellement dans l’importation de bétail. Ce que nous attendons, c’est que des liens forts se tissent pour que nous puissions nous, sur les terres gabonaises, élever ce bétail et faire en sorte d’avoir des moutons gabonais», a-t-il dit estimant que ça permettra entre autre, de donner de l’emploi aux gabonais.

 

 

 
GR
 

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