Après le scandale né des contrôles de l’Inspection générale municipale, avec la découvertes des produits impropres à la consommation distribués par SANgel, enseigne spécialisée dans la vente des produits alimentaires, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou, a reçu le 12 décembre le président du Conseil d’administration (PCA) de cette entreprise, Christian Fiatte, pour lui apporter le coup de pouce du gouvernement.

Instantanée de la séance de travail entre le ministre de l’Agriculture, en charge de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou et le PCA de SANgel, le 12 décembre 2019, à Libreville. © Facebook /biendimaganga

 

SANgel, une enseigne spécialisée dans la vente des produits alimentaires, a été au centre d’un scandale dévoilé par les agents de l’Inspection générale municipale, épaulé par le procureur de la République et son équipe. Des produits impropres à la consommation avaient été saisis au cours de cette inspection. L’enseigne avait par ailleurs refusé l’accès de ses entrepôts de la base de Soduco. Une posture mal perçue par les consommateurs.

Dans la suite de ce feuilleton, le ministre de l’Agriculture, en charge de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou, a échangé, le 12 décembre, avec le président du Conseil d’administration de cette structure. Christian Fiatte lui a fait le point sur les contrôles effectués par la mairie et à l’origine de la levée de bouclier des consommateurs.

Le ministre a réaffirmé le soutien du gouvernement à SANgel, sans se prononcer sur les faits révélés par l’enquete conjointe menée par les agents de la mairie et l’équipe du procureur de la République. «Il était question à la fois du présent, l’actualité et du futur. L’actualité c’est comment se porte le groupe SANgel et comment il envisage de se développer à travers le pays ?», a sombrement déclaré Biendi Maganga Moussavou et d’ajouter que «SANgel a toute la confiance du gouvernement et il assure, de par son organisation, sa structuration, un service de très bonne qualité pour le consommateur gabonais».

En indiquant que «la perfection n’est pas de ce monde, mais la volonté de toujours faire au mieux est là et bien présente», le ministre en charge de l’Alimentation a souligné que c’était l’occasion pour lui de «voir à quel niveau les choses sont prises en compte et de réaffirmer la volonté du gouvernement de voir l’environnement des Affaires être garanti».

Christian Fiatte a saisi la balle au bond pour insister sur le caractère citoyen et responsable de son entreprise. «On est une entreprise citoyenne, une entreprise responsable. Ce qui nous intéresse c’est l’avenir. J’espère bien que dans les 30 ans, on pourra voir notre petite contribution au développement, à la fois de la sécurité Alimentaire, mais surtout à un phénomène plus important, le développement de l’agriculture au Gabon. C’est notre devoir de citoyen !», a déclaré le PCA et fondateur de SANgel.

Si le ministre rappelé que seule entité chargée des contrôles de ce type est l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) dont la directrice était présence à ce rendez-vous, l’Agasa n’a jamais effectuée une contre-expertise pour contredire les faits révélés par les contrôles de la Mairie. Le principe de précaution n’a pas été pris en compte par le ministère et l’Agasa, au grand dam du consommateur. L’onction de Biendi Manganga Moussavou réussira-t-il à recoudre le fil de la confiance ?

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ayo dit :

    La République des copains coquins…
    #IlFautSauverLeSoldatSanGel

    Ces gens n en ont vraiment rien à foutre des consommateurs.
    Dans un pays sérieux, la proximité que semble avoir la directrice de l’AGASA avec le responsable de SAN GEL aurait fait scandale, au Gabon, ça passe comme une lettre à la poste.

    C pathétique !

  2. Eternite dit :

    Monsieur Le Ministre, vous êtes ministre de la république et non des entreprises qui tuent les gabonais au quotidien !!

    Dans une vraie Démocratie, vous devriez démissionner car recevoir le PCA de SANGEL, juste pour lui parler de ses implantations gabonaises et éluder les « affaires de nourritures avariées » est simplement un Faute et un crime envers vos compatriotes !!!

    Vous etes instruit, mais il est vrai que dans votre Famille, l’égoisme est une vertue et les autres ne comptent pas…

    Bref… les chiens ne font pas de chats

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