Le musée national des arts et traditions du Gabon a été, le 1er juillet 2019, le lieu du vernissage de 25 carnets de jeunes créateurs et penseurs retenus dans le cadre de l’atelier de formation, AtWork Libreville 2019, sous le thème «Où est le sud ?».

La porteuse du projet, AtWork Libreville 2019, Bunny Claude Massassa au micro à l’ouverture du vernissage «Où est le Sud ?». © Gabonreview

 

Le musée national des arts et traditions du Gabon a ouvert ses installations, le 1er juillet dernier, au vernissage de l’exposition collective de 25 jeunes créateurs et penseurs des cinq continents, retenus dans le cadre de l’atelier de formation AtWork Libreville 2019, sous le thème «Où est le sud ?».

Quelques jeunes créateurs et penseurs. Et, quelques bidules du AtWork Libreville 2019. © Gabonreview

Conduit par le conservateur et critique d’art Simon Njami, dans le cadre de la participation de Libreville à l’AtWork tour 2019 sur la pensée créative, aux côtés de New York, Venise, Maputo et Londres, cette vitrine, affichée du 2 au 30 juillet prochain, se présente comme une plateforme d’expression individuelle sur une question commune : «où est le Sud ?», à laquelle doivent donner écho les différentes sensibilités d’acteurs de différents domaines d’activités, entre autres, étudiants, danseurs, poètes, photographes, peintres, communicateurs et entrepreneurs…

«Où est notre Sud. C’est là où commence le noir, dit-on. Pour la plupart d’entre nous, la réponse était ce qu’on croyait savoir où encore la répétition de ce qui nous avait été enseigné à l’école. Chaque jour, nous avons pris le temps de déconstruire notre pensée. Vider la corbeille à caca dans nos têtes vers notre lumière intérieure qui deviendra un phare pour les autres. Nous avons réécrit, chacun, notre code incivique de l’année 2019 pour brouiller les directions et laisser l’espace au non-sens», a déclaré la rédactrice en chef du AtWork Libreville 2019, Yveline Nathalie Pontalier.

S’interrogeant à travers son œuvre «Comment sortir de son néant ?», le jeune photographe passionné et amoureux d’informatique et des traditions africaines, James Moussavou, définit son Sud par la «quête de connaissance». «Mon bidule pour exprimer mon Sud est le symbole de l’infini et l’arc en bouche, en langue du Gabon mougongo. L’infini ici participe à montrer la quête incessante du savoir et de l’ignorance. Montrer que l’ignorance et le savoir se valent. Plus on sait, plus on ignore. Et le mougongo est utilisé ici pour la transmission de ce que j’aurais appris et reçu», a-t-il expliqué.

Pour la porteuse du projet, AtWork Libreville 2019, Bunny Claude Massassa, cette exposition se présente comme une opportunité pour les auteurs des carnets, de créer des contacts locaux et internationaux, d’étendre leurs réseaux à travers le monde, de renforcer ou étendre leur position sur le marché, de collecter des informations sur le marché de l’art contemporain et d’échanger dans une langue commune avec des partenaires actifs, dans le domaine de l’innovation.

 «Moi, je suis un produit de ce format éducatif qui est appelé AtWork, initié par Simon Njami depuis 2012 à Dakar. J’ai participé au projet en Ouganda. J’ai vu la portée du projet, les évolutions en terme d’art et de culture qui se sont produit en Ouganda, les actions menées avant et après AtWork. Pour moi, l’intérêt était d’apporter ce même projet ici aux jeunes gabonais», a témoigné Bunny Claude Massassa.

 
GR
 

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