Jusqu’ici société adjudicataire des travaux de réhabilitation de l’axe PK12-PK105, la Chinese State Construction Engineering Corporation (CSCEC) a perdu ce chantier, pour non-respect de ses engagements contractuels. Selon le gouvernement, un nouvel opérateur est déjà sur le coup pour reprendre ce marché.

Le contrat de l’entreprise CSCEC vient d’être résilié sur l’axe PK12-PK105 (illustration). © latribune.fr

 

Les travaux de réhabilitation de l’axe PK12-PK105 sont à l’arrêt depuis plusieurs mois maintenant. Alors que le gouvernement annonçait en mars dernier l’imminence de la reprise des travaux par Chinese State Construction Engineering Corporation (CSCEC), le chantier est toujours à l’arrêt. Le gouvernement a décidé de dessaisir l’entreprise chinoise de ce chantier. Selon le gouvernement, CSCEC payerait son «manque de respect» vis-à-vis des Gabonais.

Invité du «Dafrehsmorning» sur Urban FM, le 12 juillet, le ministre de l’Équipement est revenu sur les contours de la résiliation du contrat de l’entreprise chinoise. «La société avait un contrat avec la République gabonaise où elle s’engage à préfinancer ces travaux pour environ 50 milliards de francs CFA. C’est d’ailleurs la condition pour laquelle elle a obtenu ce marché», a rappelé Arnauld Engandji.

Or, CSCEC a conditionné le démarrage des travaux par l’apurement de certaines ardoises de l’État sur des chantiers antérieurs, comme le Palais des sports, la réparation de l’ambassade du Gabon en Chine, etc. «Nous essayons de leur faire comprendre que cela ne nous regarde pas, car le contrat que nous avons concerne uniquement l’axe PK12-PK105. Si l’État a d’autres dettes auprès de cette entreprise, nous ne saurions être otages de cela», a déclaré le ministre de l’Équipement.

Résultat des courses, le contrat de l’entreprise chinoise a été résilié. «Hier (le 11 juillet, ndlr) encore, j’ai reçu les représentants de CSCEC pour leur annoncer la rupture de ce contrat», a indiqué Arnauld Engandji. Le gouvernement n’a pas perdu du temps puisqu’une nouvelle entreprise, dont l’identité n’a pas encore révélée, est déjà sur le coup.

«Nous avons une société de renom qui vient de boucler l’étude dessus. Le dossier technique nous a été déposé. Nous avons des bailleurs qui veulent financer le projet, ainsi que la Banque africaine de développement qui est prête à nous accompagner. Tout ce qu’il nous reste désormais, c’est nous assurer que les conditions des uns et des autres soient suffisamment souples et flexibles pour avancer», a annoncé Arnauld Engandji. «Mais d’ici la rentrée, le chantier de cette voie devrait démarrer de façon définitive», a assuré le ministre de l’Équipement.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Tagomago dit :

    « Si l’État a d’autres dettes auprès de cette entreprise, nous ne saurions être otages de cela», a déclaré le ministre de l’Équipement.
    .
    Il se moque de qui cet homme si intelligent…. Si lui ne coopère pas avec les autres ministères, c’est son problème.
    .
    Pour le privé l’État c’est l’État…. Sans distinction aucune.
    .
    Non, ne me dites pas que c’est la fausse entreprise de Seidou Khan qui est adjudicataire de grés à grés du nouveau marché….
    .
    Si c’est le cas 1cm de goudron et un énorme éléphant blanc à la clef… J’en rigole déjà.
    .
    Pré-financement, il croit qu’il peu encore arnaquer des entreprises privées. Il a peut etre pas pas regardé la dette du gouvernement aux entreprises…
    .
    En tous les cas, bonne chance a toi super héro, super intelligent ministre Arnauld Engandji. Continue à prendre ton Iboga et à fumer ce que tu fumes… toi et la cruche fêlée.

  2. Eniga dit :

    C’est honteux….
    L’Etat est un mauvais payeur, sans aucune foi.
    Comment peut-on oublier et dire que si il y’a des dettes de l’Etat payé , l’entreprise adjudicatrice doit pré -financer sans savoir comment elle sera remboursé.
    C’est vraiment une gestion déplorable.

  3. Steed dit :

    Voilà comment on tue le sacro saint principe de la continuité de l’Etat.
    Si le ministre de la route, membre dun gouvernement nommé par du chef de lexecutif élu ne se sent pas responsable des engagements pris par ses prédécesseurs, on est rentré pleinement dans le cadre de l’Etat vouyou.

    Ce gouvernement là est le gouvernement de Ali. Celui qui a pris les engagements de faire le stade et tous les autres engagements aussi.

    A moins de prouver qu Ils s’agit d’engagements irréguliers et délictueux, donc en cours de traitement par un juge, le paiement nebpeut etre suspendu de facon unilatérale par la partie gabonaise.

    Le budget en cours d’exécution avait bien provisionné la somme astronomique de 178 milliards de nos francs pour solder les travaux de l’omnisport à petit Paris. Cet argent a t il pris une autre destination ?

    Après, c’est le contribuable gabonais qui paie les sommes exorbitantes de ruptures abusives de contrats.

    Faites kan même gaffe!!!

Poster un commentaire