Effective depuis le début du mois courant, la hausse des prix des carburants à la pompe fait craindre un «engrenage vers la pauvreté» des Gabonais dont le pouvoir d’achat continue de baisser. Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier met en garde.

Avec la hausse continuelle du prix des carburants à la pompe, c’est le pouvoir d’achat des ménages qui s’affaibli davantage. Certains craignent une explosion de la précarité des populations. © Gabonreview

 

Le porte-parole du MPR, Alain Michel Mombo. © D.R.

Si les professionnels du transport terrestre ont assuré récemment que le prix des trajets ne devrait pas augmenter à la suite de la nouvelle hausse du prix des carburants à la pompe, au RPM, on craint toutefois que cette augmentation ne réduise considérablement le pouvoir d’achat des ménages. Dans une déclaration prononcée lundi par son porte-parole Alain Michel Mombo, le parti d’Alexandre Barro Chambrier exhorte déjà les Gabonais à «se préparer à affronter une aggravation de leur précarité enclenchée par les effets induits d’une gouvernance catastrophique, qui les a précipités dans une situation de pauvreté critique».

La hausse du prix des carburants à la pompe, effective depuis le début du mois de juin courant, apparaît en effet comme une des conséquences de la mauvaise gouvernance que le parti de l’aile dure de l’opposition attribue à Ali Bongo. Aussi, regrettant que le Gabon soit désormais tenu d’exécuter à la lettre les recommandations du FMI et de la Banque mondiale pour sortir de la crise économique actuelle, le RPM prévient : «la flambée des prix à la pompe est loin d’être terminée sur l’année 2019».

Dès lors, le parti brosse un scénario catastrophe censé se matérialiser dans les prochains mois : «L’envolée généralisée des prix du pétrole à la pompe se poursuivra, occasionnant une hausse des coûts de production et de logistique, des tensions inflationnistes, une baisse du pouvoir d’achat des ménages. […] Les tensions inflationnistes pourraient enclencher mécaniquement des mesures de correction de la BEAC par une augmentation de ses taux d’intérêt.»

Dans un communiqué, le 2 juin, la Commission nationale des prix des produits pétroliers (CNPP) avait informé de la 2e hausse du prix des carburants de l’année 2019. À la pompe, de 670 FCFA en novembre 2018, le litre d’essence est passé à 695 FCFA. Le prix du super est parti de 655 à 695 FCFA. Celui du pétrole lampant est passé à 425 FCFA contre 370 FCFA. Enfin, le litre de gazole s’acquiert désormais à 670 FCFA contre 625 FCFA avant cette nouvelle hausse.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. EHYA O.R dit :

    le RPM prévient : «la flambée des prix à la pompe est loin d’être terminée sur l’année 2019», ce n’est qu’une prévision pour l’heure.

    Ensuite,le parti brosse un scénario catastrophe censé se matérialiser dans les prochains mois : «L’envolée généralisée des prix du pétrole à la pompe se poursuivra, occasionnant une hausse des coûts de production et de logistique, des tensions inflationnistes, une baisse du pouvoir d’achat des ménages. […] Les tensions inflationnistes pourraient enclencher mécaniquement des mesures de correction de la BEAC par une augmentation de ses taux d’intérêt.»

    Tout ceci est bien argumenté mais quels sont les propositions économiques qu’ils émettent pour sortir de cette prévision apocalyptique?

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