Le «Bunker» de l’Université Omar Bongo est enfin par terre. Le Premier ministre était sur les lieux le 26 octobre pour vérifier sa matérialisation.

Les ruines du « bunker » de l’UOB. © D.R.

 

Une semaine après avoir annoncé la destruction du «Bunker», le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale est revenu à l’Université Omar Bongo(UOB) pour vérifier la disparition de ce no man’s land érigé au cœur du campus universitaire. Entre le campus numérique et la deuxième bibliothèque universitaire, les travaux du site qui avait été conçu pour abriter un bâtiment administratif au centre de l’UOB, sont restés à l’abandon au bonheur des drogués qui en ont fait un «sanctuaire» du vice. En visite à l’UOB le 15 octobre, Julien Nkoghe Bekale avait annoncé la destruction de cet édifice. Un peu plus d’une semaine plus tard, les engins du Génie militaire ont investi les lieux et ont fait le nécessaire.

Les dealers n’ont pas quitté l’UOB

Accompagné du recteur de l’UOB, des ministres de l’Enseignement supérieur, et de la Défense nationale, le Premier ministre s’y est rendu le 26 octobre pour se rendre compte de l’effectivité des travaux de destruction. Sur les ruines du Bunker, a fait savoir le chef du gouvernement, une Maison des étudiants et un bâtiment pour les bureaux des enseignants seront érigés. Le Bunker restera donc de l’ordre du souvenir et pour l’équipe gouvernementale, sa démolition contribue à la baisse de l’insécurité au sein du campus universitaire.

Si l’initiative est appréciée par certains, d’autres estiment que casser n’était pas la solution. «Il fallait achever le bâtiment. Les gars du Bunker iront s’installer dans les pavillons. Donc on peut conclure que le phénomène a été délocalisé au lieu d’être résolu» a déclaré un étudiant ne sachant certainement pas que la délocalisation des « drogués » est effective. Les dealers et leurs clients se sont déportés du côté de la cité universitaire. Ils élisent progressivement domicile dans un pavillon inachevé situé vers « Chez Mackjoss ». Un état de fait qui devrait déjà interpeller les pouvoirs publics.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean Charles masse dit :

    Gabon review serait bien inspiré d’investiguer et nous faire l’économie de l’histoire du « bunker », à savoir : l’objet du projet initial, sa justification sociale et économique, l’entreprise adjudicataire, le montant total des fonds publics versés par le trésor public, les raisons du non-aboutissement du projet.

  2. moundounga dit :

    Bjr. Pareil investigation équivaut au mythe de Sisyphe tant la nébuleuse est non seulement tentaculaire mais aussi dans l’omerta. Moi ce que je demande au PM c’est la suite donnée à cette « casse ». Parce que ayant milité pour je serais franchement déçu qu’un autre éléphant blanc naisse là. « Qui trop embrasse mal étreint dit-on ». Trop de chose en même temps tue l’efficacité. j’attends. Amen.

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