Exprimant son inquiétude devant la timide réaction des autorités de la sous-région face à la percée du virus Ebola en Afrique de l’ouest, le secrétaire général des Nations-unies a récemment interpelé les Etats de l’Afrique centrale.

© sante-mnh.femmes.orange.fr
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Préoccupé par la pénétration du virus Ebola dans certains pays d’Afrique de l’ouest, le secrétaire général des Nations-Unies a tenu à mettre en garde les dirigeants de l’Afrique centrale contre une éventuelle contamination de la région si rien n’est fait dans le sens d’une meilleure prise en compte du danger. «Il existe un risque réel que le virus contamine les populations […] et dépasse les capacités des pouvoirs publics concernés», a souligné Ban Ki-Moon dans une déclaration rendue publique le 4 décembre dernier par Abdoulaye Bathily, lors de la 39e session ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations-unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), à Bujumbura (Burundi). Pour le Représentant spécial du secrétaire général des Nations-unies pour l’Afrique centrale, qui juge courageuses mais peu suffisantes les initiatives prises par les Etats jusque-là, «nous devons rester vigilants et veiller à ce que la sous-région soit suffisamment préparée» afin d’éviter une propagation de la maladie dont l’éradication a récemment été annoncée et confirmée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Congo Brazzaville.

S’il a salué l’initiative de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et des entités pertinentes des Nations-unies d’organiser, du 15 au 17 décembre prochain à Yaoundé (Cameroun), un atelier conjoint en vue d’élaborer «une réaction cohérente et harmonisée» contre le virus, le Secrétaire général de l’ONU, par la voix de son représentant spécial en Afrique centrale, a appelé les Etats à unir leurs force devant cet «ennemi» qui, depuis son apparition, a déjà fait 6 070 décès sur 17 145 individus infectés sur le continent. Du moins, selon un rapport publié le 3 décembre dernier par l’OMS.

Si la menace du virus Ebola est, ces derniers mois, un sujet préoccupant pour la communauté internationale, la 39e réunion de l’UNSAC a également plaidé en faveur d’une réflexion sur «l’accroissement des moyens financiers et matériels» de l’Unoca afin de lui permettre de faire face à ces menaces terroristes et à l’expansion de ses activités, y compris en matière de prévention et de consolidation de la paix, alors que l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées (ADF/Ouganda) et la secte islamiste Boko Haram tendent à s’imposer davantage dans leurs régions respectives. De même, la déclaration de Ban Ki-Moon s’est voulue ferme au sujet de la préservation d’un climat sociopolitique apaisé sur le continent. D’où son exhortation à l’Unoca à mieux s’impliquer dans l’accompagnement des Etats concernés par des processus électoraux entre 2015 et 2017. Un appel qui vise, entre autres, sa représentation au Gabon.

 

 
GR
 

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