Et si le gouvernement prenait (enfin) ses responsabilités dans le dossier de la Société d’énergie et d’eau du Gabon ? Il faut dire en effet que celle-ci s’est caractérisée, ces dernières années, par une détérioration considérable de ses prestations, en contradiction avec la convention qui lie l’État gabonais à la filiale de Veolia.

SEEG Gabon électricité

Une question évoquée par le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, le 12 avril dernier à l’Assemblée nationale. En effet, le chef du gouvernement mis en doute renouvellement de la concession d’eau et d’électricité à la SEEG. «En ce qui concerne la SEEG, j’ai posé le problème clairement: personne n’est satisfait de la prestation. Nous avons le choix entre deux choses: ou bien, on rediscute le cahier des charges et on continue, on relance un processus de concession (…) ou, deuxième solution, on considère qu’on n’est pas intéressés par ça et on vient à un autre mode de gestion. Ce sont les deux choix», a-t-il déclaré.

«Le plus important, c’est qu’on soulève clairement le problème et qu’on l’aborde calmement sans passion parce qu’il se peut que les solutions ne soient pas aussi évidentes qu’elles paraissent», a ajouté Raymond Ndong Sima. Pour rappel, c’est en 1997, après appel d’offres, que l’État gabonais avait confié la gestion de la SEEG à Veolia Water, lequel est devenu actionnaire majoritaire avec 51% du capital, les 49% restants étant détenus par des investisseurs gabonais. Le périmètre concédé recouvre l’essentiel des centres urbains et semi-urbains du pays.

Le contrat de concession, d’une durée de 20 ans, porte sur la production, le transport et la distribution d’eau potable et d’électricité dans le pays, notamment dans les 3 principales villes de Libreville, Port-Gentil et Franceville. La population desservie s’élève à plus d’un million d’habitants, dont plus de la moitié à Libreville. Le contrat prévoit également la prise en charge par la SEEG  de la réalisation des investissements nécessaires au développement des secteurs de l’eau et de l’électricité via l’amélioration de la qualité des services, l’augmentation des taux de desserte, l’abaissement des tarifs.

Or, la SEEG fait l’objet de nombreuses critiques à Libreville comme à Port Gentil, du fait de délestages fréquents. Sans compter les nombreux quartiers de la capitale, notamment, qui n’ont pas accès à l’eau potable pendant des temps record allant jusqu’à trois mois. En 2010, la société avait affirmé que l’Etat gabonais n’aurait pas respecté ses engagements en termes d’investissements, ce que conteste naturellement le palais du bord de mer. Affaire à suivre.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. loeilkivoit dit :

    Dites-moi un peu est-il interdit d’avoir 2 ou 3 fournisseurs en eau et électricité dans un pays comme le notre??? Tous ces discours ne servent à rien à mon avis car quelque soit la manière que le problème de la SEEG sera abordé il n y aura RIEN je dis bien RIEN,RIEN et RIEN…Tenez lors de l’avènement de la téléphonie mobile nous avons acheté la sim qui coûte 400F aujourd’hui, à 30.000F et la minute à 1.000F. Libertis étant le seul opérateur à cette époque. Et lorsque les autres opérateurs ce sont installés, tous les coûts ont baissés… Alors pourquoi la SEEG n’a toujours pas de concurrents est-ce parce que la SEEG est la seule société au monde spécialisée dans la fourniture de l’eau et de l’électricité??? Enfin…

  2. bikondom dit :

    Voila les resultats de la fameuse audit de la SEEG qui a ete finalisee en Fevrier 2011:

    « défaillances du concessionnaire à maintenir et à renouveler les biens du domaine concédé ;difficultés du concessionnaire à accompagner l’augmentation de la demande et à satisfaire les exigences sur la qualité du service»

    Les manquements de la SEEG sont clairs et evidents!! Mais ceux de l’Etat Gabonais a aussi:

    Quand est il de la création d’une fameuse nouvelle Commission Interministérielle chargée du suivi des mesures qui ont decoulees du conseil des ministres du 16 Fevrier 2011 et de la révision de la convention de concession avec la SEEG?

    Quant est il de la fameuse l’Agence de Régulation de l’Eau Potable et de l’Energie, censee renforcer le contrôle du respect par la SEEG des dispositions de la convention de concession et de ses avenants?

    C’est nous meme qui encourageons la SEEG a nous maltraiter, on devrait plutot demander des comptes a nos dirigeants!

    a bon entendeur…

  3. EKourou dit :

    Dame SEEG est même incapable de nous Fournire de l’eau potable,malgré un budget familial très serré j ai du passé à l eau minérale en priorités pour mes enfants, il y’a des jour à port-gentil ou l eau est vraiment impropre à la consommation.
    vraiment la situation est grave!

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