Refusant désormais de se contenter de pis-aller, le Mouvement des syndicats des agents de l’administration publique (Mosaap) exige la satisfaction de toutes ses revendications.

La Conasysed devant la Primature, le 15 septembre. © Facebook/Marcel Libama

En grève générale illimitée depuis juillet dernier, le Mouvement des syndicats des agents de l’administration publique (Mosaap) a décidé de passer à la vitesse supérieure. Réuni le 13 octobre à Libreville, le groupement syndical a durci son mouvement, espérant ainsi pousser le gouvernement à hâter la satisfaction de ses revendications. Le Mosaap réclame notamment «un nouveau système de rémunération basé sur l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), du point d’indice et du nombre d’indices, l’octroi de la Prime d’incitation à la performance (PIP) à tous les fonctionnaires avec le seul critère de la hiérarchie, puis son cumul avec d’autres primes déjà existantes, l’octroi des postes budgétaires à tous les agents administratifs en attente ou encore le paiement intégral de tous les rappels de solde».

Faisant sienne la position du Mosaap, le Syndicat autonome des personnels des affaires sociales (Sapas) a décidé, à compter du 13 octobre, d’observer une fermeture complète des haltes-garderies, crèches, centres d’éducation préscolaire et écoles spécialisées notamment. «Nous ne revendiquerons plus le bout de pain, mais la boulangerie entière puisque nous sommes en droit de l’avoir», a lâché le secrétaire général du Sapas, Patrick Mintsa.

Même son de cloche du côté de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), pour qui «la récréation est terminée pour le gouvernement». «Il y a eu trop de mensonges et trop de mensonges tuent la confiance. D’où cet état de paralysie. Nous avons par exemple demandé à notre ministère de tutelle de nous fournir les bordereaux qui attestent de l’envoi dernièrement des 600 dossiers d’enseignants au ministère de la Fonction publique. Ce qu’il a été incapable de faire. Comment voulez-vous que l’on avance ainsi ?», s’est interrogé Louis Patrick Mombo, délégué chargé de la formation, avant de poursuivre : «La PIP ne nous accompagne pas en retraite, mais le Smig et le point d’indice oui. Ce sont des points où le gouvernement auraient pu appesantir ses efforts».

Si le gouvernement avait déjà assuré qu’un nouveau système de rémunération en cours d’élaboration et qu’une ligne budgétaire de 40 milliards de francs a été dégagée pour le paiement des rappels à 28 838 fonctionnaires au plus tard le 31 décembre 2014, rien, si ce n’est l’application effective de ces mesures, ne fera que le Mosaap change de position. Constitué en mai dernier, le Mosaap regroupe aujourd’hui 14 syndicats.

 

 
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12 Commentaires

  1. Jean-jacques dit :

    Enfin un mouvement qui pense à l’intérêt général en parlant du smig , point d’indice.

  2. pamela dit :

    Le problème du Gabon. Ce sont les gabonais eux même. Vous voulez X vous voulez Y. Vous avez des droits, c est bien vrai mais vous avez aussi des obligations envers le peuple que vous servez. Est ce que vous pouvez aussi nous garantir de meilleurs services? De meilleurs performances? Des agents plus actifs sur leurs postes d’affectation et pas aux abonnés absents (en présence et en performance)? Qui savent la mesure de la responsabilité qui est votre vis a vis de nos élèves (pas de racket pour les notes, pas de notes sexuellement transmissible,etc.) Pour nos malades ( pas d accueille avec négligence qui conduit a la mort pour des raisons divers dont l incompétence), le traitement des dossiers administratifs des gabonais (dans les mairies, dans les ministères, etc.)…Autant de choses que vous devez aussi garantir au peuple….A grand pouvoir grande responsabilité. A celui qui veut beaucoup qu’il soit aussi prêt a donné selon la même mesure.

    • sss dit :

      le problème c’est que lorsqu’on vous donne une responsabilité, il y a des personnes qui se trouve au dessus du chef, car ils ont des relation avec votre hiérarchie, si le Gabonais sait que pour recevoir la PIP comme on vient de le savoir, il doit être évaluer par son supérieur hiérarchique sur l’assiduité, la ponctualité, et la qualité du travail, beaucoup viendrait au boulot et ferrait des efforts, avec le partage de ces fiches dans l’administration, on revoit les fantôme dans les services, ils commence à respecter l’heure d’arrivée et de départ… on va voir ce que ça va donner cette évaluation

    • le_kap dit :

      Ci-dessous ce qu’un intervenant (La Fille de la Veuve) a versé comme doc. Bonne lecture.

      DECRET n° 000374/PR/MFPRAME du 26 mai 2000 réglementant la notation des fonctionnaires et des agents contractuels de l’Etat

      LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT.
      ….
      DECRETE :

      Article 1er : Le présent décret, pris en application des dispositions des articles 43 et 65 de la loi n° 18/93 du 13 Septembre 1993, 66 et 67 de la loi n° 8/91 du 26 septembre 1991 et 26 de la loi n° 3/88 du 31 juillet 1990 susvisées, réglemente la notation des fonctionnaires et des agents contractuels de l’Etat.

      DES DISPOSITIONS GENERALES

      Article 2 : Tout fonctionnaire ou agent contractuel de l’Etat doit faire l’objet, chaque année d’une notation exprimant à la fois sa compétence, son rendement, et sa conduite dans l’emploi occupé.

      Article 3 : Tout supérieur hiérarchique concerné par la notation est tenu de noter ses agents sous peine de sanctions disciplinaires. Ces dispositions s’appliquent également aux agents stagiaires.

      Article 4 : La note est applicable à tout fonctionnaire ou agent contractuel de l’Etat à l’exception de ceux se trouvant en position de détachement ou sous les drapeaux.
      Elle n’est pas applicable à l’agent en congé de maladie d’au moins quatre mois, de longue durée, ou en disponibilité.

      CHAPITRE I : DE LA FICHE INDIVIDUELLE DE NOTATION

      Article 5 : La notation est effectuée annuellement sur une fiche individuelle de notation.

      Article 6 : La fiche individuelle de notation comprend :
      – La note chiffrée suivie d’une appréciation exprimant la compétence, le rendement et la conduite du fonctionnaire ou
      • de l’agent contractuel de l’Etat ;
      – Toutes les indications relatives à l’identification, à la situation familiale ;
      – Les souhaits et les observations éventuels du fonctionnaire ou de l’agent contractuel de l’Etat.

      Article 7 : Les fiches individuelles de notation sont transmises au Ministère de la Fonction Publique par les départements ou administrations intéressés avant le 31 décembre de chaque année. Après traitement, ces fiches sont classées dans les dossiers individuels des agents intéressés.

      Article 8 : Les fiches individuelles de notation concernant les fonctionnaires stagiaires ou les agents contractuels de l’Etat en période d’essai sont transmises au Ministère de la Fonction Publique immédiatement après notation.

      CHAPITRE II : DES AUTORITES INVESTIES DU POUVOIR DE NOTATION

      Article 9 : Les fonctionnaires et les agents contractuels de l’Etat sont notés successivement :
      1 – au niveau de l’administration centrale par :
      – le Chef hiérarchique direct, pour la première note ;
      – le supérieur hiérarchique pour la deuxième note ;
      2 – au niveau de la province par :
      – le chef de service, pour la première note, et le Directeur provincial ou le Directeur Général pour la deuxième
      – note, en ce qui concerne les personnels relevant des services déconcentrés ;
      – le Sous-Préfet, pour la première note, et le Préfet ou le Gouverneur pour la deuxième note, en ce qui
      – concerne le responsable en charge dudit service dans la province ;
      – le Gouverneur de province pour la première note, et le Directeur Général du service pour la deuxième note
      – en ce qui concerne le responsable dudit service dans la province ;
      3 – dans les Missions Diplomatiques et Postes Consulaires par :
      – le Chef de Mission Diplomatique ou de Poste Consulaire
      – le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Étrangères.

      Article 10 : La note doit être assortie d’une appréciation générale motivée.

      Article 11 : Tout fonctionnaire ou agent contractuel de l’Etat nommé, muté ou affecté en cours d’année, est noté au poste de travail où il a exercé le plus longtemps.

      Article 12 : Les agents publics en détachement ou sous les drapeaux sont notés par les responsables des organismes utilisateurs.

      Article 13 : La notation porte sur les éléments suivants :
      – le comportement professionnel ;
      – les aptitudes ;
      – les compétences ;
      – la discipline.

      Article 14 : Chaque élément comporte cinq sous- éléments répartis de la manière suivante :
      1 – Le comportement professionnel :
      – coopération, esprit d’équipe ;
      – disponibilité ;
      – sens de responsabilité, sens du commandement ;
      – équilibre et maîtrise de soi ;
      – persévérance ;
      2- Les aptitudes :
      – esprit d’initiative ;
      – créativité
      – ouverture d’esprit ;
      – sens pédagogique ;
      – assimilation des instructions et adaptations aux nouvelles tâches ;
      3 – Les compétences :
      – connaissance professionnelle ;
      – rapidité dans l’exécution ;
      – organisation et méthode dans le travail ;
      – rigueur et précision dans le travail ;
      – capacité de commandement, capacité d’anticipation ;
      4 – La discipline :
      – ponctualité ;
      – respect de l’autorité et de la hiérarchie ;
      – assiduité ;
      – prévenance envers les usagers ;
      – préservation du cadre et de l’outil de travail.

      Article 15 : Chacun des éléments de la notation est chiffré d’une note allant de 1 à 5.
      Chacun des sous-éléments est noté de 0 à 1 sous réserve que le total des points obtenus pour chaque élément soit
      toujours égal ou supérieur à 1.

      CHAPITRE III : DE LA COMMUNICATION ET DE LA CONTESTATION

      Article 16 : Les notes et appréciations générales attribuées aux fonctionnaires et aux agents contractuels de l’Etat leur sont communiquées à leur demande.

      Article 17 : La titularisation, la confirmation et l’avancement sont subordonnés à une note supérieure ou égale à 12/20 pour les agents des catégories B et C et à une note supérieure ou égale à 15/20 pour les agents de la catégorie A.
      Toutefois, en cas de notation inférieure à 12/20 ou égale à 20/20, la fiche de notation est accompagnée d’un rapport.

      Article 18 : En cas de contestation de la note et, sans préjudice des dispositions du recours contentieux, toute réclamation est portée devant les instances compétentes.

      Article 19 : L’autorité saisie du recours dispose d’un délai d’un mois pour confirmer ou annuler la note. La décision de l’autorité supérieure doit être motivée. En cas d’annulation de la note, il est procédé à une nouvelle notation de l’agent.
      En cas de confirmation de la note, l’agent peut saisir la commission administrative paritaire qui se prononce en
      dernier ressort.

      CHAPITRE IV : DE L’UTILISATION DES NOTES

      Article 20 : Il est établi par le Ministère de la Fonction Publique chaque année et pour chaque agent un relevé comportant les notes des deux dernières années.
      Ce relevé est utilisé pour l’établissement des tableaux d’avancement au choix et des listes d’aptitude, aux fins de leur exploitation par les commissions compétentes.

      CHAPITRE V : DES DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES

      Article 21 : Des textes réglementaires, pris après consultation du Comité Consultatif de la Fonction Publique, déterminent, en tant que de besoin, les dispositions de toute nature nécessaires à l’application du présent décret.

      Article 22 : Le présent décret, qui abroge toutes dispositions contraires antérieures, sera enregistré, publié selon la procédure d’urgence et communiqué partout où besoin sera.

      Fait à Libreville, le 26 mai 2000
      Par le Président de la République, Chef de l’Etat
      EL HADJ OMAR BONGO

  3. theme dit :

    N’exagéré pas aussi la retraite ça se prépare vous êtes des adultes on va pas aussi le faire pour vous quand vous avez choisit ce métier vous le saviez pas peut être? y’en a qui ont besoin du boulot qui feraient tout pour l’avoir mais vous vous l’avez vous en demander encore c’est ça l’être humain.

    • mouthou12 dit :

      question fondamentale: Etes-vous fonctionnaire?
      Question secondaire: si vous n’êtes pas fonctionnaire, avez-vous une idée du niveau de rémunération d’un fonctionnaire, agent simple, sans nominations?

    • begjoe dit :

      monsieur, tout le monde prépare sa retraite. mais le rythme diffère selon les revenus. un bon enseignant travaille à partir de 7 heures. il est chez lui parfois à partir de 17 heures. la nuit , chez lui, il corrige les copies de nos enfants à nous. le week-end, il prépare les cours de la semaine et corrige encore des copies. les vacances , il doit bien se reposer. normalement, dans un Etat qui veut construire une population de qualité, basé sur une population instruite et bien formée, l’Etat doit donner aux personnels de l’éducation nationale, de l’enseignement sup, de la santé, des forces de défenses et de sécurité, la priorité dans l’acquisition d’un logement social. cela serait un pas en avant dans la résolution de leur pouvoir d’achat, car ces agents sont plus réguliers à leur travail que nous autres, agents des autres domaines. de plus , honnêtement, ils sont plus essentiels et plus utiles que tous les agents des autres domaines, car ils font vraiment la Fonction Publique.la fonction publique à été créée à cause de ces domaines , dans le monde. les autres domaines viennent en appui.

  4. # Akébé vite !!!! dit :

    @mouthou12 svp merci de nous édifier et par avance encore merci car nous sommes toute ouie.

  5. pamela dit :

    Nous ne contestons pas que l’enseignement est un métier noble lorsque fait dans toute la noblesse du métier. Mais nos enseignants pardon!!! Ils ont majoritairement perdu leur titres de noblesses. Ils sont payés pour enseigner un programme aux élèves mais ce qu’ils font dans les salles c’est: raconter leur vie aux élèves,débiter des âneries sexuelles parfois avec des mots vulgaires même au primaire et en 6eme, draguer les petites filles, vendre les notes, etc…la liste est longue. S’ils ont des droits il faut aussi qu’ils apprennent a être à la mesure de l’éducation de notre jeunesse.

  6. Georges Mbha dit :

    Les enseignants gabonais sont des enfants gâtés de notre admin pub

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