Les avocats de Landry Amiang Washington sont excédés par la «détention illégale» dont serait victime leur client depuis 3 ans. Le 12 décembre, à la faveur d’un point-presse, maîtres Anges Kevin Nzigou, Jean Paul Moumbembe et François Meye M’efe ont fustigé l’incapacité de la justice à faire appliquer la loi.

De gauche à droite : François Meye M’efe, Anges Kevin Nzigou et Jean Paul Moumbembe, les conseils de Landry Amiang Washington, lors de leur point-presse, le 12 décembre 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

Maîtres Anges Kevin Nzigou, Jean Paul Moumbembe et François Meye M’efe, tous conseils de Landry Amiang Washington ont, une nouvelle fois, rompu le silence le 12 décembre pour dénoncer la «détention illégale» dont ferait l’objet leur client depuis 3 ans.

Poursuivi pour avoir appelé à la révolte populaire et pour avoir outragé le chef de l’Etat, Landry Washington avait été condamné, le 5 avril dernier, à trois ans d’emprisonnement et un million de francs CFA d’amende. Ayant couvert la somme de sa peine, il aurait dû recouvrer la liberté d’office en juillet dernier avant une autre comparution devant la Cour d’appel tel que l’exige la loi.

Curieusement, le jeune activiste arrêté le 6 août 2016 à l’aéroport de Libreville est toujours détenu dans les geôles de «Sans-Famille», en raison d’un appel interjeté par le ministère public. S’ils ne refusent pas le principe de l’appel, les avocats fustigent les irrégularités qui l’entachent.

Selon Anges Kevin Nzigou, l’appel est «faux». «D’autant qu’il n’a pas été enregistré au greffe correctionnel. Plus grave, Landry Washington est détenu pour un appel intervenu au-delà du délais de deux mois prévus par la loi», explique l’avocat.

Par ailleurs, relève-t-il, «ce document imputé au procureur de la République n’était ni daté encore moins signé». En dépit de toutes ces irrégularités prouvées et les rappels des avocats, Landry Amiang est toujours détenu.

Au vu de la situation, les avocats disent ne plus croire à l’indépendance de la justice gabonaise. Ils s’étonnent également de «l’incapacité du parquet général, garant des libertés, à faire appliquer la loi».

Prenant l’opinion nationale et internationale à témoin, Anges Kevin Nzigou et ses confrères ont émis des craintes sur «l’embrigadement de la justice». Car, ont-ils relevé, au «Gabon, la justice devient la bras séculier d’un système pour la répression des opposants d’Ali Bongo».

 
GR
 

4 Commentaires

  1. […] article Gabon : 3 avocats excédés par la détention illégale de Landry Washington est apparu en premier sur Gabonreview.com | Actualité du Gabon […]

  2. Serge Makaya dit :

    Et de tous les autres prisonniers politiques aussi.

  3. Serge Makaya dit :

    Et ce qui est GRAVE, c’est que le pays est actuellement géré par la France et le Maroc qui s’en foutent éperdument de ces prisonniers politiques totalement innocents.

    NB: Ali Bongo est MORT. Ce n’est même pas qu’il est sans l’incapacité de gérer le pays. Il est MORT depuis octobre 2018. Les français le savent ( ces SALES HYPOCRITES) et le roitelet du Maroc aussi. Il font durer le suspense parce qu’il ne savent toujours pas qui mettre comme président. Alors ils s’amusent à nous présentera mascotte Nourredine. Et ils se rendent compte que c’est une PILULE que les gabonais n’accepteront JAMAIS d’avaler.

  4. ledia dit :

    Il faut arrêter d’accuser la France de tous les problèmes africains (car vieux discours, on n’est pas aveugle…). C’est fini la colonisation ? je suis libre, vous l’êtes aussi. C’est aux africains de résoudre leurs malheurs (pas la France ni le Maroc). Accepterez-vous que votre amis viennent tous les jours balayer votre maison ? j’espère que NON. Alors acceptons que notre maison est sale et balayons là à tout les niveaux de responsabilité.

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