Alors qu’ils s’apprêtaient à manifester contre nouveau mode de versement des bourses, les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) ont vite déchanté. Le mouvement a été violemment réprimé par les forces de l’ordre, donnant lieu à des affrontements entre les deux parties.

Des étudiants dans l’UOB, au moment de l’assaut des forces de l’ordre, le 7 juin 2019. © Facebook

 

L’Université Omar Bongo (UOB) est de nouveau en ébullition ce 7 juin. Le lieu d’études est le théâtre de violents affrontements entre les étudiants et les forces de l’ordre. Ces derniers ont été engagés dans la répression de la colère des étudiants qui souhaitaient manifester contre les conditions d’études et la question des bourses.

Un moment du face à face étudiants – forces de l’ordre, le 7 juin 2019 à l’UOB (Libreville). © Facebook

En effet, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) aurait décidé de revoir le mode de versement des bourses. «Le décompte de la bourse commence désormais en janvier, et non plus en octobre de l’année précédente. Du coup, en mai, j’ai perçu 500 000 FCFA au lieu de 750 000», a confié une étudiante de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) de l’UOB. Selon la même étudiante, à partir de juin, elle touchera le montant mensuel de 84 000 francs, jusqu’en septembre.

 «C’est un peu comme si l’année académique s’étend désormais de janvier à septembre. Ce qui n’arrange pas les étudiants», a regretté un étudiant de la Faculté de droits et des sciences économique (FDSE). Non content de ce nouveau mode de paiement, décidé unilatéralement par l’ANBG, les étudiants ont tenu une assemblée générale, le 6 juin, au sein de l’UOB. Une réunion à l’issue de laquelle l’option de la grève a été adoptée à l’unanimité.

C’était sans compter sur les forces de l’ordre. Envoyées en intercalation, elles ont réprimé le mouvement d’humeur des étudiants en usant de gaz lacrymogène, en quadrillant l’université et en postant des éléments dans les différentes zones d’accès. En milieu d’après-midi, les policiers étaient toujours dans et aux abords de l’université, affairés à disperser quelques résistants armés de cailloux et autres projectiles.

Pour l’heure, les cours sont suspendus et bien malin qui dira quand ils reprendront, alors que la fin de l’année académique pointe le bout de son nez.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Okoss dit :

    Au tour des retraités de suivre l exemple.
    Les forces de désordre ne seront pas suffisamment nombreuses pour couvrir tous ces mouvements d humeur. Ça va bientôt péter

  2. Jones dit :

    Un pays incapable de gérer une seule université, donc une jeunesse sacrifiée sans remords. C’est un crime .

  3. Darmon william dit :

    Pourquoi faire tout ce bazar Il fait pourtant bon vivre dans l’ensemble de la république.

  4. Mebiame Claude dit :

    Ces forces de sécurité seront impuissantes devant 30000 gabonais dans les rues de Libreville et Port-Gentil. Et les Bongo tomberont définitivement.

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