Installé le 11 mars à la tête de la plus grande municipalité du pays, Léandre Nzué, le maire de Libreville, s’est rendu à Buenos Aires en Argentine, où il a assisté, du 3 au 5 avril 2019, au 3e Sommet Culture des Cités et gouvernements locaux unis(CGLU). Un déplacement qui a laissé libre cours à des commentaires en tous genres sur la toile.

Le maire de la Commune de Libreville, Léandre Nzué, devisant avec le Secrétaire général du CGLU-Monde. © Facebook / Mairie de Libreville

 

Pour sa première sortie après son installation le 11 mars à la tête de la mairie de Libreville, Léandre Nzué s’est rendu au 3e Sommet Culture de des Cités et gouvernements locaux unis(CGLU), tenu du 3 au 5 avril à Buenos Aires, en Argentine. Il participe au nom du Gabon à cet événement mondial, point de rencontre entre individus, villes, gouvernements, universitaires, réseaux, organisations de la société civile et internationales pour débattre de la place actuelle de la culture dans les agendas mondiaux. L’ambition de ce sommet était de démontrer le leadership des villes sur la reconnaissance de la culture dans le développement durable.

Cette rencontre internationale a permis de mettre l’accent sur le fait que la culture fait partie intégrante des villes durables, de même qu’elle promeut le partage d’expériences et d’innovations entre des villes du monde entier. Les  participants ont pu cerner  la place des aspects culturels au sein des agendas mondiaux de développement durable, notamment l’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable.

Si la présence du maire de Libreville  à cet événement n’est pas un problème en soit, certains sur la toile estiment que le maire devrait d’abord s’attaquer au problème d’insalubrité dans sa ville avant «d’aller en villégiature». Libreville étant envahie une nouvelle fois par des tas d’immondices qui s’engraissent jour après jour, même dans les quartiers huppés. «Qu’il aille voir comment les autres gèrent leurs villes dans la propreté. Pas les poubelles qui cohabitent avec nous à Libreville-là…», a écrit un commentateur qui s’offusque également de «la lenteur administrative à l’hôtel de ville lorsqu’il faut légaliser de simples documents».

Pour un autre, il n’y aura aucun bénéfice concret de ce voyage payé par les contribuables. «Promenade inutile. On va chez autrui, on assiste aux conférences, on écoute les résolutions prises, mais l’application de celles-ci sur le terrain, au Gabon, n’existe pas. Dépenses financières futiles car vous tournez en rond». La première «sortie internationale» du maire de Libreville est considérée par un autre internaute comme un mauvais présage. «Les voyages commencent à peine installé ! Tous ceux qui ont fait pareil, ont ramené quoi ? Les photos… Les poubelles gonflent les rues».

Ces propos recoupent l’ensemble des commentaires qu’on peut lire sur le compte Facebook de la municipalité et suggèrent les attentes lancinantes des Librevillois, notamment en matière de salubrité et de sécurité du cadre de vie. Beaucoup espèrent que Léandre Nzué, président en exercice du CGLU-Afrique, saura tirer parti des échanges et résolutions de ce sommet pour construire un meilleur destin à l’agglomération de Libreville que ces prédécesseurs avaient voulu érigé en «ville un peu propre».

 

 
GR
 

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