Après l’indignation provoquée par leur sortie sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’abandon dont ils faisaient l’objet de la part des autorités de leur pays, les étudiants gabonais du Centre régional de formation en navigation intérieure (CRFNI), basé à Kinshasa (RDC), ont produit une nouvelle vidéo dans laquelle ils demandent plutôt des excuses à toutes les institutions mises à mal par cette affaire de non-paiement des bourses d’études et autres frais de logement.

Les élèves officiers gabonais dans les métiers de la Marine à Kinshasa, lors de la lecture de leur communiqué, le 20 mai 2019. © Capture d’écran Gabonreview

 

C’est un retournement spectaculaire de situation auquel on assiste avec la nouvelle vidéo des élèves officiers gabonais dans les métiers de la Marine à Kinshasa. Alors que l’opinion s’était émue de leur sort, au moment où ils affirmaient avoir été abandonnés par leur pays, ils sont revenus, ces dernières heures, pour faire amende honorable en apportant des précisions sur le contexte de la parution de leur vidéo dans les médias. Ce qui laisse malgré tout perplexe au regard de leur situation, apparemment non-stabilisée.

 «Le 19 mai 2019, les vidéos dans lesquelles nous apparaissons et revendiquons nos bourses ont fuité sur le net et suscitent la polémique. Ces dernières ne visaient aucunement à jeter l’anathème ni sur la République démocratique du Congo (RDC), ni sur la Cicos – Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Shanga (Ndlr) -, ni sur ses Etats membres», a expliqué le porte-parole de ces élèves officiers marins.

 «Nous nous excusons des propos à chaud qui ont sali la réputation de ce pays sur le plan international et auprès des Etats membres de la Cicos pour cette publicité négative», ont-ils dit, ajoutant qu’ils ont été «correctement reçus en République démocratique du Congo». «Ce pays n’est pas en guerre et nous demeurons depuis notre arrivée au sein notre établissement d’accueil où nous suivons les cours», ont-ils précisé. Et de s’excuser, à nouveau, à l’endroit de la représentation diplomatique gabonaise à Kinshasa : «Nos excuses vont également à l’ambassade du Gabon en RDC car, la vidéo dans laquelle nous apparaissons n’était qu’un instantané de réunion et n’engage nullement cette représentation.

Les étudiants affirment que bien que revendiquant les bourses des 21 élèves officiers gabonais n’ayant pas obtenu les avis favorables de la Commission des bourses du 13 mars 2019 de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), l’«objectif n’était nullement de créer un problème étatique», mais plutôt «d’attirer l’attention sur la situation préoccupante» qu’ils vivent. Raison pour laquelle, ils assurent que la non-régularisation de celle-ci les mettra dans une incapacité à pouvoir assurer l’intégralité des frais de scolarité, de logements et des charges y afférents.

Dans la vidéo qui a provoqué la levée de boucliers, l’on voit de jeunes Gabonais, assis, désemparés, devant l’entrée de l’établissement qu’ils fréquentent régulièrement mais aussi (autre scène) devant l’ambassade du Gabon à Kinshasa, pour avoir été renvoyés. Ils manifestaient alors leur désarroi et appelaient à l’aide. Visiblement, le problème n’est toujours pas résolu. Que s’est-il donc passé entre ces différentes vidéos et ces excuses publiques ?

 
GR
 

2 Commentaires

  1. moundounga dit :

    Bjr. même vs même!

  2. FINE BOUCHE dit :

    Futurs éléves officiers ça craint .l’«objectif n’était nullement de créer un problème étatique», mais plutôt «d’attirer l’attention sur la situation préoccupante». Peine perdue. Immatures irréfléchis inconséquents imaginez les en poste. Les éternels fonctionnaires dont nous nous plaignons chaque jour. Bien sur qu’ils ont tout à fait le droit de mettre en avant la situation vécue mais non d’une pipe en bois « travailler vos interventions ».
    La preuve est ils ont été récupérés et maintenant comme des chiots la queue entre les jambes ils reviennent avec une deuxième vidéo pleins d’excuses à l’encontre des personnes qui leur font manger le pissenlit par la racine. Et au final ils n’auront quasiment aucunes revendications satisfaites car ils se sont tirés une balle dans le pied. On entendra encore parler d’eux.
    Je ne sais pas qui à pris la tête du leadership mais il faut le changer.

Poster un commentaire