À la faveur de leur rentrée, le week-end écoulé, les différents syndicats des transporteurs terrestres du Gabon ont convenu de lancer sur le terrain des actions ciblées permettant de mieux défendre leurs intérêts. À côté de la sortie officielle de la Conasystra, le Syltteg annonce devoir changer de stratégie contre les contrôles intempestifs sur les routes.

Jean Robert Menié, président du Syltteg, le 21 septembre 2019. © Capture d’écran/Gabon 1ère

 

Les jours qui viennent pourraient être mouvementés dans le secteur des transports terrestres. Si les professionnels assurent qu’aucun appel à la grève n’est jusque-là en vue, ils ne prévoient pas moins d’être plus présents sur le terrain de l’action, donc d’être plus déterminés à lutter pour leurs intérêts. C’est, en tout cas, la promesse faite le week-end écoulé par le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) et la Coalition nationale des syndicats professionnels des transports et assimilés (Conasystra).

Les flics traduits à la… « CPI » !

Comme chaque année à la même période, Jean Robert Menié a fait son bilan de l’exercice écoulé. Reconduit sans surprise à la tête de l’organisation syndicale qu’il a lui-même contribué à créer il y a plus de 10 ans, le patron du Syltteg annonce pour les prochains jours une campagne de sensibilisation baptisée «CPI» pour «Caravane de pression intense». Il compte ainsi engager son organisation au front contre toutes les formes d’abus exercés sur les professionnels du secteur des transports terrestres.

Selon le président de la Syltteg, la «CPI» qui devrait être lancée la semaine courante, se traduira par «la multiplication sur le terrain de diverses actions à l’endroit des différentes autorités concernées par les questions posées dans le secteur des transports terrestres». Pour ce faire, le syndicat a procédé, le 21 septembre, à la création de deux relais à Nzeng-Ayong et au PK 8. Les chefs de ces sites ont été élus et officiellement installés.

Il s’agit, explique Jean Robert Menié, de «réorganiser de fond en comble le fonctionnement du syndicat» pour en faire «une machine de combat».

La Conasystra fait bloc

Jean François matchougou, porte-parole de la Conasystra, le 21 septembre 2019. © Capture d’écran/Gabon 1ère

Promoteur de l’idée d’une augmentation du tarif des différents trajets routiers à Libreville et à l’intérieur du pays, en juin dernier, à la suite d’une nouvelle hausse du prix des carburants à la pompe, la coalition syndicale de Sylvain Mambari a opté pour l’union en un bloc. Si elle existe depuis 2015 au moins, l’organisation a effectué, le week-end écoulé, sa sortie officielle sous sa nouvelle forme. Elle compte désormais 10 syndicats censés militer pour une meilleure prise en compte du secteur et de ses professionnels. Les patrons de ces syndicats ont été tenus de signer un code de bonne conduite.

Pour Jean François matchougou, porte-parole circonstanciel de la Conasystra, «la signature de ce code de bonne conduite marque le point de départ d’une solidarité syndicale véritable [qui] renoue avec les autorités compétentes pour un dialogue constructif, responsable et gagnant- gagnant».

 
GR
 

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