Aux environs de 3 heures du matin, le dimanche 22 décembre, quatre navires, dont deux de Sigapeche, un de Satram et un cargo (African Kalmia) ont été attaqués par des pirates dans la rade de Libreville. Ces attaques ont entraîné la mort de Aymar Mboumba Mbina, commandant du « Tropic Down », le navire appartenant à la société Satram. 

Un navire de l’entreprise Satram a été attaqué par des pirates, le 22 décembre 2019. (illustration). © D.R.

 

Le Tropic Down, un bateau de Satram, une entreprise de transport maritime, a été attaqué aux environs 3 heures du matin, le 22 décembre au large des côtes gabonaises par des pirates non identifiés. Le navire qui transportait de la marchandise et des containers, sortait de la Pointe-Denis et se dirigeait vers Port-Gentil. Si les pirates lourdement armés n’ont pas pu prendre le bateau, leur attaque a conduit à la mort du commandant, Aymard Mboumba Mbina, de nationalité gabonaise.

Les pirates ont également attaqués un bateau chinois sur un autre navire. En attente de licence pour pêcher dans les eaux gabonaise, il avait à son bord quatre Chinois qui sont portés disparus, probablement fait otages. L’alerte a été donnée aux environs de 3 heures du matin par le navire de Satram qui a été ramené par un remorqueur au petit matin.

Comment sécuriser la façade maritime ?

Le parquet de la République et les services compétents se sont mobilisés pour une enquête mais cette attaque met en relief la question de la porosité des côtes gabonaises et l’insécurité qui va avec. «N’y a-t-il donc pas de mécanismes d’alerte sur les côtes gabonaises ?», s’interrogent plusieurs gabonais qui notent que le Gabon a souvent fait état de mécanismes mis en place pour lutter contre la piraterie maritime et souvent, à coût de «sommes colossales». Le Gabon dispose-t-il d’un dispositif sécuritaire pour sécuriser la façade maritime, et partant l’ensemble de ses frontières ? Une réponse appropriée aux conséquences de cette attaque est vitale pour ne pas faire des appels d’air.

En 2017 déjà, Gallice, une société française de sécurité privée indiquait que le Gabon était exposé à des actes de piraterie maritime pouvant porter atteinte à la sécurité de son territoire. Selon le rapport de Gallice, le développement de l’insécurité dans la sous-région  faisait de ce pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), un potentiel espace de piraterie au regard de sa position géographique. L’acte du 22 décembre serait-il les prémices de cette prédiction de Gallice ? Les services compétents sont attendus pour tirer au clair cette affaire. L’attaque intervient après la disparition puis la réapparition d’un pétrolier aux larges des eaux gabonaises.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Homo Naledi dit :

    Mbolo Mr Ali Bongo a deux signatures, il est le seul Président de la République au monde dans ce cas, nous savons tous pourquoi, son usurpation de la fonction présidentielle doit prendre fin. Ce n’est pas en allant faire le guignol au chevet de malades qu’il va s’en sortir.

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