Plus de 90% des détournements de navires signalés dans le monde en 2019 ont eu lieu dans le golfe de Guinée, au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest, selon un rapport du Bureau maritime international (BMI).

Le golfe de Guinée nouveau berceau de la piraterie. © D.R.

 

La région du golfe de Guinée demeure plus que jamais la zone la plus dangereuse au monde. Elle serait devenue le nouveau berceau de la piraterie maritime au regard du nombre élevé des enlèvements enregistré en 2019 dans cette zone concentrant d’importants gisements pétroliers.

Selon le dernier rapport du Bureau maritime international (BMI) sur la piraterie, le nombre d’enlèvements de marins au large des côtes d’Afrique de l’Ouest a grimpé de 50% l’an dernier. Ces enlèvements en mer représentent plus de 90% du total des cas signalés dans le monde entier et se sont produits dans le golfe de Guinée, où 121 cas d’équipages enlevés ont été recensés en 2019 contre 78 en 2018. Le Nigeria demeure le pays qui concentre le plus d’actes de piraterie, dans le seul port de Lagos.

«Cette région du golfe de Guinée a enregistré une hausse sans précédent des enlèvements d’équipages», a déclaré le directeur de l’instance internationale de sécurité en mer, Michael Howlett, appelant à «une coordination et un échange d’informations accrus», entre les navires comme entre les agences chargées de répertorier les cas et de les traiter dans le golfe de Guinée.

Le nouveau rapport répertorie 162 incidents de piraterie et de vol à main armée dans le monde en 2019, dont 130 navires arraisonnés, 11 navires sur ayant enregistré des tirs, dont 10 dans le golfe de Guinée et 17 tentatives d’attaques.

Selon le BMI, le développement de la piraterie dans le golfe de Guinée, perturbe les routes maritimes internationales et coûte des milliards de dollars à l’économie mondiale. Les dix-sept pays de la région tentent, depuis quelques années, de renforcer leurs moyens d’intervention et leur collaboration avec l’aide notamment des États-Unis et de la France. Le golfe de Guinée comprend le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, la Guinée équatoriale, le Libéria, le Nigéria, le São Tomé et Principe et le Togo.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. moundounga dit :

    Bjr. Au Gabon l’économie est a 100% maritime. Autrement dit, tout passe par la mer, malgré cela la prévention en matière de sécurité est légère. Comme toujours on attend un incident avant de prendre des mesures idoines. Que faire pour que ce pays soit normal. Les frontières à la fois maritimes(cas de l’amiral MBINA ajouté aux clandestins), terrestres(transport et corruption des immigrés au poste de contrôle) sont poreuses. L’indicateur phare en la matière le seuil de tolérance est largement dépassé ( faite un tour au marché mont-boüet le spectacle est « étranger »). Amen.

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