Comment élaborer un nouveau modèle efficient de gestion des investissements publics ? Telle la question à laquelle répondra un séminaire de cinq jours du Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire internationale pour l’Afrique (Afritac), dont les travaux se sont ouverts, le 11 juin à Libreville.

 

Les officiels à l’ouverture du séminaire avec, notamment, Jean-Fidèle Otandault (2e en partant de la droite), le 11 juin 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

«Optimiser la gestion des investissements publics». C’est le thème d’un séminaire du Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire internationale pour l’Afrique (Afritac), dont les travaux se sont ouverts le 11 juin à Libreville. Réunissant une quarantaine de pays membres de l’Afritac Centre et Ouest, cette rencontre de quatre jours va se pencher sur la qualité, la priorisation et la gestion des investissements publics.

Paulo Drummond durant son discours circonstanciel. Vues des participants, et la photo de famille. © Gabonreview

Ouvrant les travaux, l’ex-ministre du Budget (en attendant sa prise de fonction à la Promotion des investissements) a rappelé la pertinence du thème des travaux. Ce, dans un contexte d’assainissement des finances publiques en zone Cemac et Cedeao. «La question de l’efficacité et l’efficience des dépenses relatives aux investissements publics qui sont réalisés est  d’une importance capitale», a rappelé Jean-Fidèle Otandault.

Selon le ministre, «ces dépenses ont un rôle non négligeable dans l’économie, car elles contribuent de manière significative à la création de la richesse et, partant, sur la formation du Produit intérieur brut». Par ailleurs, dans un contexte de rareté des ressources, Jean-Fidèle Otandault a estimé qu’il est plus que nécessaire de «créer les conditions pérennes d’une gestion optimale des ressources disponibles en mettant place, d’une part, un cadre institutionnel performant et, d’autre part, des instruments innovant de planification, de programmation et budgétisation des projets et programmes de politiques publiques».

Il est bien connu que la programmation, la budgétisation, l’exécution et le suivi-évaluation des investissements publics dans la plupart des pays, sont affectés par des faiblesses structurelles, dans le cadre des évaluations Programme d’examen des dépenses publiques et d’évaluation de la responsabilité financière (Pefa) et des Pays les moins avancés (PMA).

 «De fait la gestion des investissements dans les pays couverts par l’Afritac Centre et Ouest est confrontée, entre autres, à la faible capacité des administrations, la dualité des processus en fonction des sources de financement, l’inconsistance des instruments de programmation des investissements publics… tout ceci obère la qualité et la pertinence des informations inscrites dans les budgets de nos Etats», a indiqué le coordinateur d’Afritac Centre. «Ce séminaire s’inscrit donc en droite ligne du renforcement des capacités nécessaire pour mettre en place un cadre minimum de gestion optimale des investissements publics», a ajouté Paulo Drummond.

Les travaux devraient donc s’interroger sur les limites des pratiques actuelles de planification et d’exécution des projets d’investissement, afin de concevoir un nouveau modèle qui rendrait plus efficace et plus efficiente, la gestion des investissements publics dans les différents pays de l’Afritac.

 
GR
 

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