Après quelques mois de contentieux devant la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI) de Paris, le Gabon a remporté son litige avec le groupe espagnol de BTP Eurofinsa.

Au Gabon, le groupe espagnol Eurofinsa avait obtenu le marché de la réhabilitation du
complexe omnisport Omar Bongo de Libreville (maquette). © SadiumDB.com

 

La Chambre de commerce internationale (CCI) de Paris a livré son verdict dans le litige opposant le Gabon à Eurofinsa. Grace au jeu de compensation, le pays est sorti vainqueur de ce litige long de plusieurs mois. Le groupe de BTP, avait obtenu le marché de la réhabilitation du complexe Omnisport Omar Bongo de Libreville et celui de la construction de la route nationale 1 (RN1). Mais en 2016, les chantiers furent arrêtés à cause du non-paiement de l’Etat gabonais.

En 2017, le groupe espagnol dénonçait des manquements graves de l’Etat gabonais à ses obligations contractuelles et mettait en demeure le Gabon de payer une facture colossale. Contestant cette injonction, le Gabon demandait, pour sa part, le versement de pénalités pour malfaçons et reliquat fiscal.

Dans le cadre de la RN1, Eurofinsa avait déposé une plainte devant la CCI. La société requérait du Gabon la somme de plus de  43 milliards de francs CFA, en guise de règlement d’impayés. L’affaire a connu son épilogue le 13 septembre avec la victoire du Gabon.

Selon Jeune Afrique, la CCI a condamné le Gabon à payer 3,7 milliards de francs CFA de factures impayées. Soit moins que la réclamation d’Eurofinsa qui, pour sa part, doit verser au Gabon plus de 3,8 milliards «que Libreville lui avait au départ versé comme avance de démarrage». Par jeu de compensation, Eurofinsa versera donc au Gabon un peu plus de 130 millions de francs CFA.

Si comme dans l’affaire opposant le Gabon au groupe Santullo, la partie gabonaise a été défendu par Me Georges Arama, cette affaire classée au nombre des dossiers de l’opération Mamba au Gabon, était un aspect à l’origine des tribulations de Christian Magnagna.

L’ex ministre en charge des Travaux publics avait rencontré le staff d’Eurofinsa à Paris en décembre 2018, pour leur proposer d’abandonner les poursuites en échange de plus de 36 milliards de francs CFA et l’effacement de la dette fiscale. En janvier 2019, il avait obtenu la signature d’un protocole à cet effet à la surprise de l’Agence judiciaire de l’Etat qui pilotait le dossier contre Eurofinsa et sans consultation des ministres du Budget et de la Justice.

 
GR
 

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