Le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, a ouvert, ce jeudi 19 avril à Libreville, la 9e session de la Conférence Islamique des ministres de l’Information de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), en présence des représentants des 57 pays membres.

Conference OCI Libreville

Articulée autour du thème «Les nouvelles technologies de l’information et de la Communication au service de la paix et du développement», la rencontre de l’OCI à Libreville, qui succède aux travaux préparatoires des experts, la veille, a donné l’opportunité au chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, de souligner que «Les ministres de l’information de l’OCI, en prenant la décision historique de Rabat au cours de la 8e session de la Conférence islamique des ministres de l’information, de confier au Gabon l’organisation pour la première fois de son histoire, de la 9e session, ont tenu à honorer l’Afrique, dans sa composante constituée par les pays frères membres du Groupe Africain de l’OCI, et particulièrement les pays de la sous-région de l’Afrique centrale».

Collant au thème de ces assises, Ali Bongo Ondimba a également relevé que «La 9e session de la Conférence islamique des ministres de l’Information de l’OCI revêt une importance capitale, dans la mesure où vos assises se focaliseront sur des sujets particulièrement sensibles pour le monde musulman. En effet pour une juste compréhension de notre religion, la contribution des médias dans l’image de l’Islam s’avère importante». Ce qui fait dire au numéro un gabonais que «la médiatisation de la cause palestinienne, cause centrale de l’organisation est à un tournant déterminant».

Et le chef de l’État gabonais d’expliquer, «comme vous le savez, Il y 43 ans, notre Oummah, suite à l’incendie criminel de la Mosquée d’Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, portait sur les fonts baptismaux, l’Organisation de la Conférence Islamique, devenue depuis Organisation de la Coopération Islamique, pour faire face aux défis dont l’intolérance criminelle et l’ignorance entretenue n’étaient qu’un aspect (…) Aujourd’hui encore, la juste et légitime cause palestinienne, raison d’être historique de notre Organisation, reste au cœur de nos préoccupations tant diplomatique que politique

Fustigeant l’islamophobie qui s’accentue dans le monde, le président gabonais relève dans son message que «Le rapport annuel de l’observatoire de l’OCI sur l’islamophobie le démontre que les médias occidentaux jouent un rôle majeur dans l’exacerbation de l’islamophobie». D’où l’invite aux médias de combattre ce phénomène. «Il revient donc aux médias de la Oummah islamique de se mobiliser pour combattre ce phénomène, tant il constitue une menace pour la sécurité et la coexistence pacifique dans le monde», a indiqué le chef de l’État gabonais.

Outre ce propos, Ali Bongo Ondimba estime qu’«Autant nous devons fustiger l’islamophobie et la combattre par tous les moyens légitimes, autant nous devons condamner sans frilosité le terrorisme». Dès lors, le président gabonais, lors de ces assises, a appelé à refuser vigoureusement les atteintes aux valeurs sacrées de l’Islam. Lesquelles ont pourtant joué un rôle précurseur dans la consécration de l’universalité de la dignité humaine, du dialogue et de l’interaction cultuelle et culturelle, dans le respect mutuel.

«Voilà qui nous interpelle tous, pour mettre en place une stratégie globale de communication et d’information pour lutter contre le terrorisme, l’extrémisme, l’intégrisme, en un mot, toutes ces idéologies radicales en «isme» ; nous devons mettre en place une stratégie fondée sur la coordination et la coopération de notre Organisation ainsi que ses  États membres avec tous les autres acteurs de la vie internationale car, disons-le tout net, l’Islam authentique n’a rien à voir avec tous ces maux», a-t-il dit.

A l’ouverture de cette session de Libreville, le ministre gabonais de la Communication et de l’Économie numérique, Blaise Louembé, a relevé la nécessité de changer le nom de cette instance. Pour lui, «les réalités actuelles font que, depuis la révolution technologique caractérisée par le numérique, le terme information semble avoir été supplanté par celui de communication, en ce sens que ce dernier reflète mieux cette réalité numérique».

En cela, a-t-il mentionné, «le Gabon va proposer que la Conférence Islamique des ministres de l’Information devienne la Conférence Islamique des ministres de la Communication ».

Enfin, concernant le dénigrement de la religion musulmane, Blaise Louembé a expliqué que «les organes d’information et de communication de nos États, avec le concours de nos diplomates installés dans les pays concernés, peuvent parfaitement être appelés, non seulement à contrer ces campagnes de dénigrement de notre religion éprise de paix, de tolérance et de dialogue, mais aussi, à développer des campagnes de sensibilisation en vue d’éradiquer l’image de violence et de haine véhiculée par certains extrémistes qui se réclament à tort et à travers de notre religion pour justifier leurs actions isolées aux relents terroristes».

La réponse concrète à cette préoccupation a été énoncée 24 heures auparavant.  L’Organisation de coopération islamique (OCI) devra créer un média de promotion et d’information du monde musulman. Les travaux de ces assises de Libreville s’achèvent ce vendredi avec une conférence de presse.

 
GR
 

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