Un séminaire de formation sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme se tient depuis le 2 avril à Libreville en vue de limiter les dégâts de ce fléau qui se chiffrent à 2 milliards de dollars par an.

Financement terrorisme et blanchiment d'argent Libreville Gabon

Organisée par l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) en partenariat avec le Centre de formation de la profession bancaire de France (CFPB), cette initiative, qui s’achève le 6 avril prochain, vise à renforcer les capacités opérationnelles des collaborateurs extérieurs et des assujettis de l’ANIF.

«Ce séminaire a aussi pour but de sensibiliser le public et de donner plus d’aptitudes à ceux qui sont chargés de mener à bien le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (…) Car se sont des infractions qui nécessitent une formation, et une action concertée de tous les acteurs», a expliqué à Gabon Matin, Joël Assoumou Ndong, membre chargé des enquêtes à l’ANIF.

«Il est important que les acteurs de la lutte contre ce fléau (magistrats, gendarmes, fonctionnaires) soient le mieux outillés possible», a renchérit Philipe Genet, expert du CFPB qui a également souligné que «ce séminaire est donc une occasion pour les participants de se rendre compte de l’importance de ce fléau et de réduire un déficit de connaissance, tant sur phénomène que les nouvelles méthodologies».

Ces pratiques sont en effet considérées par plusieurs observateurs comme des fléaux des temps modernes liés à la criminalité financière organisée. Elles s’attaquent à la stabilité des États, déséquilibrent les systèmes et constituent un frein à la transparence et à la bonne gouvernance.

En définitive, «il est important de souligner que le renforcement des capacités constitue l’un des socles sur lesquels repose le programme d’action de l’ANIF. A ce titre, elle envisage d’offrir à ses collaborateurs une formation complémentaire et une actualisation de leurs connaissances, en vue d’exercer une vigilance appropriée dans la prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme», a conclu Joël Assoumou Ndong.

L’Anif est un service public de renseignement financier portant sur la  prévention et la répression du blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans chaque État de la sous-région d’Afrique Centrale. Elle a pour mission de recevoir, de traiter et, le cas échéant, de transmettre aux autorités judiciaires compétentes, tous renseignements propres à établir l’origine des sommes ou la nature des opérations faisant l’objet de la “déclaration de soupçon” (DS) au titre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ; d’obtenir des informations utiles à sa mission des autorités judiciaires et de contrôle des assujettis ; de constituer une banque de données contenant toutes informations utiles concernant les déclarations de soupçon prévues par le règlement, les opérations effectuées ainsi que les personnes ayant effectué l’opération directement ou par personnes interposées.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Yves dit :

    Les biens mal acquis en France ont ete achetés avec de l’argent volé ou non?

    Bon faites vos seminaires…

  2. Marshall dit :

    Ce séminaire a bien raison d’être fait, vu qu’il lance un appel au bon et à la bonne gestion des financements, ceci dit l’utiliser pour des projets réglementés, juridiquement approuvé. Monsieur Yves ne mélangez pas les choses. Le séminaire est une chose réelle pratique entre temps ce que tu appelles bien mal acquis n’a aucune base réelle, c’est construit à base d’hypothèse.

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