L’Africa CEO Forum et Okan, cabinet de conseil en stratégie et en finance, viennent de publier un rapport sur la logistique africaine. Ce document formule des recommandations permettant aux acteurs publics et privés d’améliorer un secteur encore trop peu compétitif à l’échelle mondiale.

L’Africa CEO Forum et le cabinet Okan ont publié un rapport, dans lequel ils formulent des recommandations à même de dynamiser la logistique africaine. © dyad-conditionnement.fr

 

Élément clé pour le succès de l’intégration économique continentale, la logistique africaine peine à atteindre sa vitesse de croisière. Pour essayer de faire bouger les lignes dans ce secteur, l’Africa CEO Forum et Okan, cabinet de conseil en stratégie et en finance, ont uni les efforts dans l’élaboration d’un rapport. Un document dans lequel les deux partenaires livrent des recommandations pragmatiques visant à accélérer une véritable révolution du secteur de la logistique africaine.

«L’objectif de ce rapport n’est pas de faire un nouvel état des lieux des écosystèmes logistiques en Afrique. Il s’agit, tout en relevant les nombreuses avancées réalisées au cours des vingt dernières années, de formuler des recommandations permettant aux acteurs publics et privés d’améliorer un secteur encore trop peu compétitif à l’échelle globale», ont expliqué les auteurs du rapport de 41 pages.

La logistique peut être définie comme l’activité cherchant à maitriser les flux physiques d’une entité afin de mettre à disposition et gérer des ressources correspondant aux besoins. À travers une étude approfondie des cas et des multiples défis qui freinent les mutations de ce secteur stratégique, Africa CEO Forum et Okan ont fait six recommandations majeures.

Il s’agit de «Faire bloc : structurer les hinterlands autour de corridors continentaux multimodaux», «Accélérer la modernisation des ports, créer des escales continentales incontournables» et «Renforcer les capacités des États dans leur rôle de stratèges, de financiers et de garants de la sécurité». À ces recommandations, dont la vocation est de répondre aux besoins des investisseurs et entrepreneurs, s’ajoutent trois autres : «Mieux structurer les projets dans les infrastructures logistiques et de transport», «Développer des solutions adaptées aux mégas villes africaines du XXIe siècle» et, «Placer les exigences de la classe moyenne africaine au cœur de la modernisation logistique».

«Nous espérons que ce rapport sera le premier d’une longue série, permettant un suivi régulier des indicateurs clés du secteur logistique», ont souhaité Africa CEO Forum et Okan. La modernisation de la logistique africaine est l’un des chantiers les plus importants auquel fait face le continent aujourd’hui. Malgré les progrès enregistrés ces quinze dernières années, notamment dans le domaine portuaire par lequel transite 90% du commerce continental, le secteur reste insuffisamment compétitif et moderne pour soutenir l’industrialisation et l’intégration économique africaine.

À titre d’exemple, le continent enregistre 23 fois moins d’investissements logistiques, comparé à la Chine et compte uniquement 10 pays dans les deux premiers quartiles du Logistics Performance Index 2018. Soit 15% des états africains. Pour Africa CEO Forum et Okan, «seul un réseau logistique finement maillé, multimodal et transfrontalier sera en mesure d’innerver l’Afrique et de porter les échanges et les investissements indispensables à son émergence».

 
GR
 

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