En dehors de celui du Gabon, empêché, les ministres de l’Environnement des 22 pays africains baignés par l’océan Atlantique ont tenu, mardi dans la capitale ivoirienne, la 2e Conférence des plénipotentiaires de la Convention d’Abidjan sur la protection des mangroves.

Vue de la mangrove dans le parc de Pongara au Gabon. © Amazing Gabon/EFH Damas

 

Parce que «les mangroves sont une zone de reproduction pour au moins 80% des espèces de poissons ; parce qu’elles nous protègent contre les catastrophes naturelles, l’érosion côtière qui réduit tous les jours la superficie des pays africains et parce qu’elle séquestrent cinq fois plus de gaz carbonique que les autres couverts végétaux normaux», pour Abou Bamba, il était important pour les 22 pays africains baignés par l’Atlantique de se retrouver, mardi 2 juillet, dans la capitale ivoirienne à l’occasion de la 2e Conférence des plénipotentiaires de la Convention d’Abidjan.

38 ans après la signature de ladite Convention, le bilan dressé par celui qui en assure le secrétariat exécutif n’est pas élogieux. Si des pays comme le Bénin et le Nigéria sont cités parmi ceux qui se soucient le moins de la protection de l’écosystème des mangroves, le rendez-vous d’Abidjan a permis aux participants de réfléchir sur les stratégies à mettre en place en vue d’arrêter la destruction des mangroves sur le continent. L’accent a notamment été mis sur la sensibilisation des populations et particulièrement des pêcheurs qui se servent des mangroves pour fumer leurs poissons.

«Il y a un gros travail d’éducation à faire à ce niveau, a confié Abou Bamba à RFI. C’est un peu le rôle de la Convention d’Abidjan et des organisations comme la FAO d’expliquer aux pêcheurs que les mangroves sont des nurseries, des zones où les poissons se reproduisent, se protègent et grossissent avant d’aller dans l’océan.»

Au cours de cette conférence, les participants ont également traité de l’inexistence d’un instrument juridique contraignant pouvant avoir force de loi, pour mieux protéger les mangroves, en interdisant par exemple leur exploitation et en faisant payer les contrevenants. Pour le secrétaire exécutif de la Convention d’Abidjan sur les océans, il s’agirait d’adopter une loi commune à tous les 22 pays, qui indique clairement «les pénalités et les mécanismes d’accompagnement» pour les riverains des mangroves.

Lee White n’était pas présent à cette rencontre. Le ministre gabonais de l’Environnement arrive d’Abu Dhabi (Émirats arabes unis) où il a pris part, aux côtés de Nanette Longa, la ministre déléguée aux Affaires étrangères, aux réunions préparatoires du Sommet Action Climat prévu en septembre prochain à New York, aux États-Unis, informe son administration.

 
GR
 

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