Préoccupée par la situation de la radio panafricaine, l’Union des syndicats des professionnels de la presse d’Afrique Centrale (Usypac) s’en remet à la puissance publique gabonaise qu’elle exhorte à tout mettre en œuvre pour stopper la spirale du déclin.

Le siège et station d’Africa N°1 à Libreville, il y a quelques années. © negronews.fr
Le siège et station d’Africa N°1 à Libreville, il y a quelques années. © negronews.fr

 

Invitée au dernier colloque organisé par ses pairs de l’Union gabonaise des professionnels de la communication, l’Union des syndicats des professionnels de la presse d’Afrique Centrale (Usypac) n’a pas manqué d’exprimer, une fois de plus, ses inquiétudes au sujet de la crise que traverse Africa n°1. «Au nom de l’ensemble des journalistes de l’espace Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), j’appelle le gouvernement du Gabon à tout mettre en œuvre pour rendre ses lettres de noblesse à Africa n°1, cette radio qui a longtemps fait vibrer des millions d’Africains et qui faisait la fierté de l’Afrique tout entière. La voix par laquelle les Africains d’expression francophone se faisaient entendre est de moins en moins audible, pour ne pas dire qu’elle s’est presque éteinte», a déclaré le président de l’Usypac, Stanis Nkundiye.

Depuis 1998, la radio panafricaine est confrontée à d’énormes difficultés de fonctionnement en raison de la diminution drastique de ses recettes issues principalement de la location de ses émetteurs ondes courtes localisées à Moyabi, dans le sud-est du pays. Le retrait en 2002 de la holding française Sofirad, qui détenait 40% des actions, a contribué à dégrader davantage la situation de cette radio créée en 1981. L’entrée dans le capital en 2006, de la Libyan Jamahirya Broadcasting, actionnaire majoritaire avec 52% des parts contre 35% pour l’Etat gabonais et 13% pour des privées gabonais, n’a rien changé à la situation. Et, les décès successifs des chefs d’Etat Omar Bongo Ondimba du Gabon, et Mouammar Kadhafi de Libye n’ont fait qu’empirer les choses.

Selon des sources proches du dossier, les autorités gabonaises souhaitent que d’autres Etats de la sous-région Afrique centrale contribuent au redressement de la radio panafricaine. Car, malgré son déclin, Africa n°1 demeure une marque, une valeur sûre qui est parvenue à conserver un certain auditoire, notamment grâce à certaines de ces émissions, comme «L’aventure mystérieuse», feuilleton hebdomadaire sur fond de sciences occultes, proposé par Patrick Nguema Ndong. Ce joyau radiophonique a fait vibrer des millions d’auditeurs sur le continent depuis 25 ans avec de terrifiantes histoires de sorcellerie.

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. le puant dit :

    C’est vraiment dommage de laisser mourir cette radio panafricaine, qui jadis faisait la fièrté non seulement du Gabon mais de toute l’Afrique .
    Et pourtant ce pays ne manque pas de fortunés !ou encore ( les milliardaires ). N’est ce pas là une opportunité pour fructifier les affaires !
    Africa N°1 serait -elle non rentable en terme d’investissement !?

  2. NTI ELANG FRANCE...... dit :

    TROP DE BLA-BLA !!!!!!!!!! où LA CEMAC ???????? où EST PASSER EUGENIE KI AVAIT AFRICA NO 1 KOM SA PROPRIETE ??????? ouaaaaaah !!!!!!! DU N’IMPORTE KOI !!!!!!!!!!

  3. Ayong dit :

    Ou sont ces les demi dieux qui faisaient la pluie et le beau temps?
    Ou est Chardon?

  4. Bil Ngana dit :

    Ce qui est regrettable au Gabon, c’est le manque de communication. Si l’on veut définitivement fermer cette station de radio, qu’on le dise ; si on attend autre chose, on veut aussi savoir quoi, quand et comment ? Mais il y a surtout des silences qui ressemblent à de cinglantes réponses : à quoi sert encore cette station de radio, puisque le projet panafricaniste est renvoyé aux calendes grecques suite à la disparition de son instigateur ? Qu’à cela ne tienne : ces pères et mères de familles qui travaillent là-bas, ce sont des compatriotes ou non ? Heureux quand les gabonais sont heureux ? Regardez aussi de ce côté… !

  5. Obali dit :

    Ali avait cautionné l’assassinat de Khadaffi qui finançait cette chaîne panafricaine. C’est à lui de payer. Meus comme il passe son temps à détruire ce que son père avait construit sans pour autant reconstruire…

  6. Ismael dit :

    Obali, avant Khadafi nous avons comme d’habitude mal géré cette radio qui faisait la fierté du Gabon et de tout le continent. Le développement logique de cette radio devait être une Tv comme France 24 , au moins on aurait eu des informations analysées sous l’angle africain et non celle orientées selon les intérêts de l’occident. Hélas encore on l’as bousiller. Par notre »bon management ». Ça c’est nous les gabonais malheureusement.

  7. Léon-Paul BOUNOMBAR-MOUNGONGO dit :

    Les actionnaires majoritaires étaient gabonais? Et vous dites, « notre radio ». Si vous saviez les vérités cachées…

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