À l’occasion de la clôture de son année syndicale 2018-2019, le Syndicat de l’éducation nationale (Sena) s’est interrogé, le 16 juillet à Libreville, sur la capacité du gouvernement à trouver des structures d’accueil aux nouveaux bacheliers et admis au collège, d’ici à octobre prochain.

Le bureau national du Sena, à la clôture de son année syndicale 2018-2019. © D.R.

 

Alors que l’année académique 2018-2019 vient de s’achever, le Syndicat de l’éducation nationale (Sena) soulève déjà des questions sur la prochaine rentrée. Clôturant son année syndicale, le 16 juillet à Libreville, le Sena a demandé si le gouvernement a prévu des stratégies pour absorber le flux des nouveaux admis aux examens de fins d’années. Soit 16 499 bacheliers attendus dans les universités et grandes écoles ; et 40 000 admis dans les lycées et collèges.

«Tout en saluant la bonne performance scolaire de l’année 2018- 2019 avec un taux de réussite qui avoisine les 73% au baccalauréat et près de 40.000 élèves de 5e année attendus en 6e, le Sena s’inquiète profondément et doute sur la capacité du gouvernement à gérer ce flux important tant au secondaire qu’au supérieur, au regard du déficit criard des structures et d’enseignants», a déclaré le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa.

Les doutes du Sena découlent de l’ouverture des salles de classe au stade de l’amitié d’Angondjé dans la commune d’Akanda, en octobre 2012 ; et, la transformation de certaines écoles primaires de la capitale gabonaise en établissements secondaires en octobre 2016, pour pallier le déficit d’établissements scolaires. Le Sena reste ainsi dubitatif quant à la formule miracle prévue pour juguler le phénomène des effectifs pléthoriques au sein des structures existantes en quête de rénovation et, accueillir en 6e et au supérieur les nouveaux diplômés 2018-2019.

L’absence d’infrastructures d’accueil, le manque d’équipements pédagogiques ou manuels didactiques, le non-recrutement et la presque inexistence de la formation des enseignants en qualité et en quantité suffisante seraient les causes profondes de l’étiolement de l’école gabonaise. «On relève par exemple un déficit de plus de 8000 enseignants au secondaire selon les conclusions de la Task force 2018. Aujourd’hui, plus de 420 enseignants tous niveaux confondus vont faire valoir leurs droits à la retraite sans que leur remplacement numérique ait été planifié et organisé», a déploré Fridolin Mve Messa. «C’est donc pour nous le lieu d’interpeler à nouveau le gouvernement sur la construction des salles de classe et l’organisation des concours internes avant la rentrée des classes 2019- 2020», a-t-il souhaité.

 
GR
 

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