Depuis le 19 janvier, les autorités judiciaires ont interdit toute visite aux personnes inculpées dans le cadre de l’Opération Scorpion. Dénonçant cet état de fait, l’avocat de Brice Laccruche Alihanga a précisé dans un communiqué que cette décision court jusqu’au 26 janvier.

En plus d’être en isolement, Brice Laccruche Alihanga est privé de visites. © D.R.

 

Les personnes inculpées dans le cadre de la croisade anticorruption en cours, Opération Scorpion, ne reçoivent plus de visites depuis le 19 janvier. Dans un communiqué de presse, l’avocat de Brice Laccruche Alihanga, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo, placé en détention préventive, a indiqué que, «dimanche 19 janvier 2020, les familles des personnes inculpées et détenues dans le cadre l’Opération Scorpion ont été interdites de voir leurs parents détenus». «Cette interdiction courrait jusqu’au 26 janvier 2020», a poursuivi Me Anges Kevin Nzigou qui dénonce une décision arbitraire.

À en croire son propos, cette décision est contraire à l’article 23 du règlement de la prison centrale de Libreville qui conditionne la visite, par la présentation d’un permis délivré par le juge. Plaidant pour son client, Anges Kevin Nzigou affirme que la décision a pour but de briser davantage le moral de Brice Laccruche Alihanga qui est «maintenu à l’isolement». «En lui interdisant les visites de sa famille, on accroît son isolement, car les moments de visites sont ses seuls instants d’humanité, car ce n’est qu’à ces occasions qu’il peut marcher, parler et voir des gens», a-t-il soutenu.

Si les raisons de cette interdiction restent encore inconnues, Anges Kevin Nzigou assure que Brice Laccruche Alihanga est en danger. Étant nourri par sa famille, indique l’avocat, les repas déposés passent par plusieurs mains avant de parvenir au détenu. «Ce qui ne garantit rien du point de vue de sa sécurité», a-t-il dit. «Cette énième violation des droits prouve que les détenus de l’Opération scorpion sont traités en marge de la loi», a soutenu Anges Kevin Nzigou qui invite le gouvernement à respecter l’État de droit.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Il connaît trop de secrets. Il court un réel danger. On peut même l’empoisonner. Il faut que notre pays termine avec cette dictature des Bongo. On n’en a plus besoin. Il serait bon pour notre pays et pour le reste de l’Afrique d’entrer dans le 60ème anniversaire de l’indépendance du Gabon avec la fin du bongoisme et du PDG. Y compris aussi la FIN de la francafrique. Le Gabon sans la France est une voiture qui se portera mieux. Idem pour le reste de l’Afrique.

  2. Lavue dit :

    Quand le diable et le délinquant se rencontrent, ça donne ce qu’on est en train de vivre. Laccruche a cru qu’il pouvait être plus malin que le diable en lui volant tout. Il est entrain de comprendre que le diable est avant tout un grand délinquant. Et entre Délinquant les choses se règlent comme ça. Le pauvre, il ose se souvenir brusquement qu’il est Français. Il n’a pas honte ce petit blanc. En tant que Français il aurait dû se tenir loin des affaires gabonaises. Il est Gabonais, il doit comme les autres valets déchus accepter la loi gabonaise. La loi c’est loi, elle est parfois dure mais c’est la loi. Surtout qu’il sache que c’est pour un petit temps, il sera libéré bientôt et pourra aller tranquillement jouir de ses milliards détournés. Il le sait bien, alors il ferait mieux de se tenir calme. Les pratiques du régime ne changeront pas pour ceux qui ont été ses grands serviteurs.

    C’est ça le Gabon depuis les lustres.

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