Le ministère de la Fonction est depuis novembre 2019, le siège du piquet de grève d’un ensemble de syndicats regroupés sous la bannière des «travailleurs vaillant». Partie prenante de ce mouvement, le Syndicat national des éducateurs des affaires sociales (Synedas) a décidé de se retirer le 6 janvier. Ce piquet de grève serait une plateforme de règlements de comptes assurent ses membres.

Edwige Zan Ndong (au centre) et son bureau le 6 janvier. © D.R.

 

Pierre Mintsa le président du mouvement des travailleurs vaillants. © D.R.

Le Syndicat national des éducateurs des affaires sociales (Synedas) se désolidarise de la grève entamée depuis novembre 2019 par le mouvement des «travailleurs vaillants». Dans une communication à la presse, le 6 janvier, sa présidente, Edwige Nsa Ndong, a annoncé le retrait du syndicat du piquet de grève organisé sur le site du ministère de la Fonction publique.

Le Synedas qui est partie prenante du mouvement depuis le 28 novembre 2019, dénonce la violation de l’éthique syndicale de certains leaders syndicaux. «Malgré plusieurs rencontres techniques entre les travailleurs que nous sommes et(…) la Fonction publique, force est de constater que le mouvement a fini par être désorienté et instrumentalisé à des fins politiques», a déclaré Edwige Nsa Ndong.

Certains leaders syndicaux profiteraient de cette plateforme pour des «règlements de comptes». «C’est contraire à l’éthique et à la déontologie syndicale prônées par la Fédération syndicale mondiale (FSM) et l’Union internationale des services publiques et assimilés dont le Synedas est membre», affirme Edwige Nsa Ndong. Elle estime que les syndicalistes qui tirent profit de ce piquet de grève jettent l’opprobre sur le président de ce groupement syndical, Pierre Mintsa, et remet surtout au goût du jour la thèse de relations dangereuses entre syndicalisme et politique.

«Je me dois de vous dire que si nous étions nombreux à mener une lutte pour la résolution de nos nombreuses situations administratives, il se trouve malheureusement que certains leaders savent que ce mouvement est en réalité l’arbre qui cache la forêt», a insisté Edwige Zan Ndong qui qualifie ce piquet de grève de la Fonction publique, d’«aventure hautement risquée (…) allant à l’encontre des aspirations des travailleurs».

Ce mouvement qui fait pression sur le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, après le retrait du Synedas se compose du Synapap, Sapas, Sytas, Synedax, Cosumyc, le Collectif des non-intégrés de l’ENA, le Collectif des non-intégrés des Eaux et Forêts, le Collectif des non-intégrés de la communication, le Collectif des non-intégrés de l’ENS, le Collectif des retraités militaires et civils.-

 
GR
 

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