Après les actes de piraterie maritime intervenus au large des côtes gabonaises dans la nuit du 21 au 22 décembre dernier, les autorités, profondément indignées, annoncent «un hommage de la Nation» au Capitaine du bateau appartenant à la société Satram, tué lors d’une des attaques en mer.

Le commandant du « Tropic Down », propriété de la société Satram, Aymard Mboumba Mbinah, décédé lors des attaques des pirates, aura un hommage national. © D.R.

 

Le Gabon a été frappé, dans la nuit du 21 au 22 décembre par des actes de piraterie maritime inédits. Ces attaques se sont soldé par la mort d’Aymard Mboumba Mbinah, commandant du « Tropic Down », le bateau de la société Satram. Le Conseil des ministres réuni le 23 décembre, présidé par le président Ali Bongo, a décidé de rendre un hommage national à cet homme.

«Le Conseil des ministres tient à marquer sa profonde indignation face à l’acte de piraterie maritime perpétré dans la nuit du 21 au 22 décembre dernier. Celui-ci a malheureusement entrainé le décès d’un compatriote en la personne de Monsieur Aymard Mboumba Mbinah, Commandant du navire, propriété de la société Satram», a indiqué le Conseil des ministres avant d’ajouter qu’«un hommage de la Nation sera rendu au vaillant compatriote disparu».

Pour l’heure, le jour de cet hommage n’a pas encore été fixé. Cependant, plusieurs sources indiquent que ce commandant a été exécuté par des pirates lourdement armés. Le « Tropic Down » a en effet été attaqué aux environs 3 heures du matin, le 22 décembre au large des côtes gabonaises. Le navire transportait de la marchandise et des conteneurs. Il se dirigeait vers Port-Gentil, la capitale économique. Les pirates n’ont pas pu prendre le bateau, mais le commandant Mboumba Mbinah y a laissé sa vie en faisant preuve de bravoure.

«Aussitôt alertées, les Forces de défense et de sécurité ont engagé des actions à l’effet de sécuriser la zone et de rechercher les auteurs avec la collaboration d’Interpol et des organismes sous régionaux», a annoncé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou. Une enquête judiciaire a été ouverte par le procureur de la République de Libreville, le gouvernement a appelé au calme et des mesures ont été prises pour garantir la sécurité du trafic maritime.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MONSIEUR A dit :

    Mieux vaut prévenir que guérir. Le GABON dispose:

    1) Brigade Nautique de la Gendarmerie Nationale
    2) Brigade Nautique de la Police Nationale
    3) Brigade Nautique des Douanes.
    4) Marine Nationale
    5) Brigade Nautique de la GR
    6) Service des Gens de Mer de la Marine Marchande

    Notre Pays dispose donc des structures permettant de répondre aux exigences commerciales et militaires liées aux activités maritimes. Le personnel est formé dans les grandes écoles navales à travers le monde. Le Domaine Maritime au GABON a des ressources humaines ayant des compétences techniques aux normes internationales.

    Mais, à quels niveaux se situent les problèmes de sécurité maritime?

    a) Les brigades nautiques de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale ne sont pas suffisamment équipés pour les interventions le long de la côte et en haute mer.

    b) La bridage nautique des Douanes n’est pratiquement plus opérationnel.

    c) Les services « de contrôle technique des navires et des équipages » de la Marine Marchande n’interviennent que navires à quai ou au mouillage.

    d) La Marine Nationale ne dispose pas de moyens volants permettant de traquer les navires dans les eaux gabonaises et signaler leurs positions à leurs vedettes en patrouilles.

    Bref, nous manquons de capacité technique opérationnelle pour mener une surveillance maritime de notre pays conforme aux menaces actuelles de terroriste international.

    Malheureusement pour nous, nous risquons d’assister impuissants aux mêmes types d’actes de piraterie maritime si les choses ne changent pas.

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