Accusé par le patron de Pizolub de torpiller ses efforts pour l’atteinte de ses objectifs en 2019, Joël Pono Opape assure que son successeur n’y parviendra pas en raison de son «incompétence notoire» et de la non-prise en considération des conseils qu’il avait bien voulu lui prodiguer il y a quelques mois.

Guy Christian Mavioga, DG de Pizolub, est présenté par son prédécesseur comme un «incompétent notoire». © D.R.

 

Plus rien ne va entre Guy Christian Mavioga et Joël Pono Opape. Le premier, directeur général de la Société gabonaise Pizo de formulation des lubrifiants (Pizolub), accuse le second de torpiller ses chances de parvenir à produire 8 000 tonnes de lubrifiant en 2019, comme il se l’est promis à sa nomination à la tête de cette entreprise publique.

Si les tensions entre les deux hommes n’avaient pas été portées à la connaissance du public jusque-là, c’est le fait que le patron de Pizolub soit allé se plaindre de son prédécesseur auprès du roi Orungu qui a mis le feu aux poudres. Piqué au vif, l’accusé s’est défendu de toute action visant à saper les efforts de son successeur. Vendredi, sur sa page Facebook, c’est un Joël Pono Opape en colère qui a adressé à son accusateur : «Ce n’est pas de votre faute, mais celle de ceux qui vous ont proposé au chef de l’État. […] Assumez seul votre incompétence notoire et surtout, laissez-moi tranquille.»

L’ex-DG de Pizolub l’assure, en effet, plus porté sur ses ambitions politiques que sur la prospérité de la société dont il a la charge, Guy Christian Mavioga ne parviendra pas à atteindre son objectif de production. «Cher pasteur Guy Christian Mavioga, lui adresse-t-il, en ma qualité de petit-fils de pasteur et le fils de pasteur j’ai dit au  » Roi Orungu ‘ qu’a moins d’un miracle de Dieu vous allez réaliser la plus minable production de l’histoire de Pizolub et que même si on enlevait  un zéro de votre objectif, vous n’atteindrez pas 800 tonnes en 2019, car à ce jour, Pizolub n’a pas encore atteint 400 tonnes de production.»

L’ex-ministre de la Réforme de l’État en veut pour preuve les erreurs commises par Guy Christian Mavioga depuis sa nomination. «Il a commandé et réceptionné un tanker de 3 200 tonnes et 51 flexicontaineurs de 1 009 tonnes, soit un total de 4 209 tonnes d’huile de base. Malheureusement, il n’a commandé que trois conteneurs de 60 tonnes d’additifs qui n’arriveront qu’en décembre, alors que, conformément à la loi des mélanges, il lui fallait au minimum 1 200 tonnes d’additifs pour utiliser les huiles de base en stock», énumère-t-il.

Ayant passé 11 mois à la tête de Pizolub, Joël Pono Opape dit avoir laissé dans les comptes bancaires de Pizolub plus de 700 millions de FCFA et un portefeuille de plus de 500 millions de FCFA. Comme un défi lancé à son successeur.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    En tant que chretiens, Pono Opape a renoncé à sa foi et fuit l’église de see defunts père et son grand-père pasteurs. Mavioga est un pasteur cupide, débauché et corrompu. Nous ne sommes pas encore arrivé à un Stade où les vrais chretiens vivant la sainteté et l’intégrité peuvent être élevés dans les hautes spheres politique et administratifs comme dans d’autres pays tout en préservant leur identité qui doit faire d’eux des modèle d’intégrité, de détachement et d’amour du prochain. La puanteur même du régime Bongo ne permet pas à de tels hommes de s’approcher de ces postes. Le régime Bongo a plus de place pour la pègre et la racaille. Il aura fallu que Mavioga et Pono Pape renoncent aux valeurs chretiennes dont la vérité pour être vus par ce régime.

  2. Igor dit :

    Le christianisme est plus dangereux que le bongoisme.

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