Alors que le mouvement l’Onep bat son plein depuis plusieurs jours, l’on en sait un peu plus sur les suggestions du gouvernement, qui n’ont visiblement pas convaincu le syndicat.

Ona Ondo avec les ministres concernés par les questions syndicales du secteur pétrolier. © Facebook/Primature-Gabon
Ona Ondo avec les ministres concernés par les questions syndicales du secteur pétrolier. © Facebook/Primature-Gabon

 

Suite au préavis de grève de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) du 18 novembre dernier, le gouvernement s’est entretenu huit jours plus tard avec les leaders de ce syndicat. A l’issue de cette rencontre, plusieurs positions et propositions ont été émises par le gouvernement. D’abord, concernant la suspension immédiate des prélèvements de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), le gouvernement explique que «nous avons à l’heure actuelle des malades en évacuations sanitaires à l’étranger, des hémodialyses et des pathologies chroniques prises en charge par la CNAMGS via le fonds du secteur privé et parapublic». Soulignant que ce fonds fonctionne sur le principe de solidarité, le gouvernement estime qu’«une interruption brutale de ces cotisations entrainerait donc un arrêt immédiat des prestations sanitaires et donc de la prise en charge de ces compatriotes».

En contrepartie, le gouvernement propose une gestion paritaire visant à intégrer les représentants des contributeurs que sont les employeurs et les salariés dans la gestion du fonds, en lieu et place de la création d’une cellule ad hoc voulue par l’Onep. Il recommande ensuite une étude actuarielle et un nouveau système qui auraient pour mission de redéfinir toute la politique autour de la CNAMGS en revisitant notamment les taux et seuils de cotisations, les procédures d’enrôlement et d’immatriculation, les types et niveaux de prestations, les conditions de prise en charge des agents immatriculés résidant dans des déserts sanitaires, l’harmonisation entre la CNAMGS et les différentes mutuelles privées.

Sur le deuxième point qui concerne la crise à Oilibya, le gouvernement explique que des points inscrits dans le procès-verbal de non conciliation que l’Onep refuse de signer lui sont inconnus. «Nous ne savons toujours pas quels sont ceux pour lesquels vous estimez que le directeur général fait preuve de mauvaise fois et refuse d’œuvrer à une résolution rapide».

Le troisième point concerne les représailles au sein des sociétés Perenco après la grève générale de mars 2013. Rappelant que «l’Onep réfute au directeur général la qualité à décider si la grève est illicite et sa capacité à juger de l’illicéité des actes posés pendant la grève, prétextant que seul un tribunal à cette compétence», le gouvernement, citant l’article 344 du code du travail, affirme que «le premier à juger de l’illicéité d’une grève est le chef d’entreprise concerné qui, par la suite, prend les décisions qui s’imposent». Ainsi, souligne-t-il, dans le cas d’espèce, «l’employé a scrupuleusement respecté la procédure en matière de licenciement des délégués du personnels pour des faits avérés et confirmés par exploit d’huissier». Aussi, le gouvernement propose-t-il deux alternatives à cette problématique : le paiement de dommages et intérêts dans le cas où la responsabilité de l’Etat serait engagée et la négociation de mesures d’accompagnement social dans le cas où aucune responsabilité de l’Etat ne serait engagée.

Le dernier point sur lequel le gouvernement donne son point de vue se rapporte à la crise à STSI Boccard. Alors que l’Onep demandait une annulation des décisions de licenciement prises par le directeur général de cette société, accusé d’être en situation irrégulière, le gouvernement affirme avoir répondu favorablement à cette demande, «sans même que l’Onep ait à déposer un préavis de grève… ». Et le gouvernement de conclure cependant que la «société STSI Boccard a la latitude pour intenter un recours hiérarchique ou une action en justice si elle se sent lésée par cette décision».

 
GR
 

15 Commentaires

  1. larepublique dit :

    ils ont les malades qu’ls ont evacuer les hopiteaus que vous avez construits ne vous seres plus?ou le budget prevus pour sa? quel type de gaboanais avez vous evacuer avec ce pognon? pas question il faut que le refuse cette affirmation gratuite qui n’a ni tete.une bande des escros bien organiser pour nous extorquer les miettes que l’on gagne.

  2. gee dit :

    CNAMGS est un réseau de bandits on vous connait même pas encore 10 ans de vie mais vous êtes déjà connus a l étranger négativement,vous abandonnez les patients a l’ étranger,vous gaspillez l’image du Gabon.La CNSS depuis qu’elle existe n’a pas connu un succès négatif comme c’est votre cas.vous avez crée un business pour ex-torpiller les travailleurs publics et privés.Il faut revoir les bases qui portent la création de votre structure escro – sociale car vraiment on est déçu.argent cadeau

  3. AKONE dit :

    L’ONEP doit tenir : sur le premier point, il est hors de question de rentrer dans un système (CNAMGS) complètement « sangsué » par les PDGistes, tapis dans l’ombre pour nous extorquer nos miettes. Comment comprendre qu’une assurance qui ne fait que la maladie nous coûte 3 fois plus chère que la cotisation de la CNSS qui prenait à l’époque en charge la maladie et la retraite.
    Il faut donc arrêter cette escroquerie et revoir l’organisation de ce machin.

  4. le puant dit :

    Soutien à L’ ONEP , le gouvernement parle de solidarité nationale ! que ce gouvernement nous dise le taux de cotisations de ses membres , des députés , sénateurs , et autres corps constitutionnelles .
    Pourquoi c’est toujours le privé qui doit supporter la charge de tous les gabonais ?!
    Les salaires n’ont plus changés depuis 1987 , les conventions collectives non revisées et on nous prélève tous les mois 2,50 pourcent de nos maigres bourses .

  5. tara dit :

    qu’«une interruption brutale de ces cotisations entrainerait donc un arrêt immédiat des prestations sanitaires et donc de la prise en charge de ces compatriotes »

    Ah bon?????

    • Le Fou dit :

      je suis d’accord avec toi Tara, il a fallu qu’ils s’y pensent avant. Nous agents du secteur privé ne seront en au qu’un cas comptable de leurs gabegies. à la limite qu’ils commencent par montrer l’exemple eux qui ont des dizaines de milliards dans leurs comptes qu’ils reversent dans les caisses de la CNAMG machin truc là….nous allons pas cotiser pour sponsoriser leurs orgies de P….au bord de mer.

  6. mouthou12 dit :

    Avec le premier point, le gouvernement utilise une méthode bien connue: « l’invective ». Ce fut le cas avec l’affaire du passage des Fonds Communs à la PIP. On invective les uns pour faire adhérer par les autres. Par ce point (1), le gouvernement veut faire passer les employés du pétrole pour des égoïstes, des sans cœurs, des non solidaires. Mais, comme disait quelqu’un, combien Ali verse t-il à la CNAMGS? Et lui même le Premier Ministre? Et pourtant, pour une simple piqûre de moustique, c’est avion tout de suite, destination l’hôpital Américain de Paris……..!

  7. makatamangoye dit :

    La CNSS me prélève 2,5% de mon salaire brut, la répartition de ces 2,5 est bien définie dans le code de sécurité sociale.

    Pourquoi la CNAMGS prélève le meme pourcentage, il ya forcément de l’escroquerie dans l’air quand on sait que la CNAMGS assure certaines avant dévolues à la CNSS pourquoi la CNSS ne rétrocède pas ces % au profit de la CNAMGS.

    On bombe la poitrine à la télé en donnant l’impression que c’est l’oeuvre du grand émergent olors que c’est sont les pauvres aux petits salaires qui cotisent pour les pauvres non salariés.

    C’est toujours une histoire entre les pauvres. Les ministres, les présidents des institutions, les députés ne cotisent pas.

    Les PDGISTES arretez de nous faire ça nous sommes des gabonais comme vous.

    DIEU NE VOUS A PAS DONNE LE DROIT DE FAIRE CE QUE VOUS FAITES

  8. Pas Possible dit :

    Demander juste à Ona ONDO, Professeur excusez du peu, s’il contribue aux cotisations de la CNAMGS et à quel hauteur. De meme pour les députés, les sénateurs, tous les ministres…meme le président de la république. Quand on parle de solidarité il faut montrer l’exemple. Alors dites nous combien chaqu’un paie pour la CNAMGS

  9. Bahia dit :

    Comme pour dire que l’argent que nous avons cotisé disparaîtra subitement. Comment peuvent-ils dire que « … Un arrêt immédiat… »

  10. Reflechissons dit :

    ce sont des voleurs!!qu’ils n’accepte pas cette décision

  11. Inch'allah dit :

    A entendre le Gouvernement,
    Avant le prélèvement « élargit » aux secteurs privés et parapublique( notamment pétrolier en Juillet dernier ou juin …je ne m’en souviens plus exactement!!) aucun malade ne se rendait à l’étranger pour se voir administrer différent soins !!!???? Pourquoi une telle affabulation: « ….entraînerait donc un arrêt immédiat des prestations sanitaires et donc de la prise en charge de ces compatriotes ».
    Et cela me viens de vous demandez qui est plus « compatriotable » à vos yeux???Ou c’est quand ça vous arrange que vous reconnaissez les uns ou les autres comme tel!!!???
    Mr ONA ONDO ,apprenez que faire culpabiliser les revendications sociales n’est en rien les résoudre, au contraire cela dénote de votre incapacité à traité un tel dossier et surtout démontre de belle forte manière que vous êtes indifférent au bien être des travailleurs gabonais.
    Et faisons preuve d’un minimum d’humilité, la gestion paritaire dont vous faites allusion n’est nullement votre proposition ou celle de votre gouvernement mais bien celle des syndicats.Rendez à César ce qui est à César!
    Dans le cas Perenco,malgré le caractère illicite que vous accordez à cette grève, pourquoi juste les délégués sont virés??? ont fait grève juste le bureau des délégués??? si elle est tant illicite, pourquoi ne pas virer tous ceux qui ont participé??? vous en conviendriez que ça sent le règlement de compte et l’intimidation.
    Et enfin, les quatre points dont vous vous faites ambassadeur de bonne volonté dans cette crise faisant passer l’onep au passage pour « le mal du pire », ne sont que les préalables à toutes négociations, l’avez vous oublié? revisité votre copie du cahier de charge cher monsieur!
    Grosso modo vous vous illustrez avec brio dans l’imposture!!!

  12. Mabenda dit :

    La gestion des organismes sociaux pose sérieusement problème dans notre pays tant les principaux contributeurs à savoir les employeurs et les assurés en sont exclus. En France ce sont les partenaires sociaux qui gèrent la Sécu au sens large. Dans notre pays, ce sont des fonctionnaires nommés par le pouvoir sur lesquels ne s’exercent aucun contrôle et pour qui les structures sont devenues des plantations.

  13. J'ai mon acte de naissance. dit :

    La vérité sur la CNAMGS

    Prélèvement OBLIGATOIRE pour entretenir le train de vie du roi et financer sa campagne de 2016.
    Les caisses du trésor sont vides alors il faut trouver un autre moyen de s’enrichir. Alors bienvenue à la CNAMGS. on nous prélève 2.5% qui semble ne rien représenter, mais faites le calcul sur la basse de 100.000 salariés (privé et public) avec pour base salarial le SIMG (80.000)
    Si on retire 2.5% de 80.000f à un employé ça donne: (80.000 x 2.5)/100 = 2.000 f. Ensuite sur une population de 100.000 salariés on a: 2.000 x 100.000 = 200.000.000 F. On parle de deux cent milliard. Et ceci en 1 mois. faites le calculs sur un trimestre, un semestre et un an.
    Avec cet argent on comprend mieux comment on peut s’acheter une montre de 36 millions.

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