Prenant officiellement ses fonctions à la tête du ministère de la Promotion des investissements, le 17 juin à Libreville, Jean-Fidèle Otandault a fixé le cap : «donner plus de visibilité aux investisseurs étrangers pour qu’ils aient envie de venir au Gabon».

L’«intronisation» de Jean-Fidèle Otandault à la Promotion des investissements, par le secrétaire générale du gouvernement (Jonas Prosper Lola Mvou), le 17 juin 2019 à Libreville. © Gabonreview

 

Moments de la cérémonie de passation des charges avec Jean-Marie Ogandaga. © Gabonreview

À la faveur d’une cérémonie de passation de charges, Jean-Fidèle Otandault a officiellement pris les rênes du ministère de la Promotion des investissements, le 17 juin à Libreville. À cette occasion, face à ses nouveaux collaborateurs, l’ancien ministre du Budget a rappelé l’ampleur de la tâche et les nombreux défis à relever.

«Il faudrait booster notre économie. La relance de celle-ci passe nécessairement par les partenariats public-privés (PPP, ndlr), la promotion des investissements. Nous avons mis en place un plan de relance, dont les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Durant des années, nous avons qu’il était possible de financer notre développement uniquement par les recettes propres et budgétaires. Nous avons également sollicité des appuis extérieurs. Mais force est de constater que le taux de croissance de 5% que nous avions escompté au début de notre plan de relance (2017, ndlr), n’a pas été atteint», a affirmé Jean-Fidèle Otandault.

Selon le nouveau ministre de la Promotion des investissements, il appartient désormais au gouvernement de réorienter la politique économique nationale. «Et c’est à juste titre que le chef de l’État et le Premier ministre ont voulu redonner un souffle nouveau aux partenariats public-privés. C’est donc un défi. D’autres pays se sont développés grâce aux PPP, les investissements directs étrangers… Donc, il nous faut plus que jamais donner davantage de visibilité aux investisseurs étrangers pour qu’ils aient envie de venir au Gabon. C’est mon challenge!», a déclaré le membre du gouvernement.

L’ancien titulaire de ce portefeuille ministériel, pour sa part, a espéré que son successeur mènera à terme trois chantiers cruciaux. Selon Jean-Marie Ogandaga, il s’agit de la mise en œuvre de la loi d’investissement spéciale qui doit être poursuivie et finalisée, le soutien aux entreprises de la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok et la mise en place du guichet unique du commerce extérieur.

Ce dernier a par ailleurs rassuré les agents de la Promotion des investissements sur le fait qu’ils sont entre de bonnes mains. «Chers collaborateurs, soyez rassurés, car je connais bien Jean-Fidèle Otandault. Ceux qui travailleront avec lui ne seront pas déçus, car il accorde une place de choix à la matière grise», a estimé Jean-Marie Ogandaga.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Bikoro Ndemezo'o Albert Diddy dit :

    Il faudrait déjà savoir ce qu’on entend par PPP; et quel le modèle le plus efficace adaptable à un pays comme le nôtre où tout est axé sur la pensée unique politico-administrative. Il faudrait plutôt mettre en place un cadre de travail où l’Entreprise locale (organisation patronale locale gabonaise) et le gouvernement(Ministère en charge du PPP) travaille en étroite collaboration pour œuvrer sur un PPP efficace. Dans un État, ce n’est ni le politique, ni l’administration qui créent la croissance mais plutôt l’entreprise du développement durable qui crée la croissance par l’élaboration des programme projets développement sous forme d’études de faisabilités investissements ; ces dernières sont soumissionnés auprès des investisseurs et bailleurs de fonds
    extérieurs, dès qu’il y’a accord de principe, l’État n’intervient que sur le juridico-administratif pour l’établissement des documents de validation et la boucle se ferme pour la réalisation de l’investissement.
    Un projet est classé développement durable quand il remplit un certain nombre de critères très importants notamment sur la possibilité d’optimiser les recettes fiscales de l’État, assurer et garantir le retour d’investissement, impliquer la population locale à une insertion sociale de masse, favoriser l’accès au développement socioéconomique des bénéficiaires…
    Le PPP se procède par les concessions d’État ou des projets de mise en valeur des propriétés de l’État en vue de l’élargissement de son assiette fiscale…
    Un PPP qui sort de ce cadre est peu productif.
    C’est pour s’entourer de toutes ces garanties que le Gouvernement gagnerait à travailler dans le cadre d’un dialogue permanent avec l’entreprise locale…

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