Depuis son kidnapping le 18 février à Agondje par des inconnus, les parents de Carl Mihindou Mi-Zamba restent sans nouvelles de lui. Joints au téléphone, ils laissent entendre que toutes les démarches entreprises auprès du B2 et DGR n’ont toujours pas permis de savoir où il se trouve.

Victime d’un rapt le 18 février 2020 à son domicile, Carl Mihindou n’a toujours pas été localisé par ses proches. © YouTube

 

Plusieurs heures après son kidnapping ce 18 février à 19h30 à son domicile à Agondje, les parents de Carl Mihindou sont toujours sans nouvelles de lui. Il a été emmené de force par des inconnus se présentant comme des agents de police.

Selon l’un de ses proches, joint au téléphone, toutes les démarches et recherches entreprises, jusqu’au moment de la publication de cet article, se sont révélées infructueuses. «Nous sommes allés partout : au B2, à la DGR (Direction générale des recherches), plus de quatre fois. Rien ! Nous ne l’avons pas trouvé», a-t-il déclaré. Inquiets, les parents se sont résolus à porter au bureau du procureur de la République, avec l’assistance d’un avocat, une plainte contre X, pour enlèvement.

Aux dires de son gardien, «Carl Mihindou a été kidnappé par 7 individus arrivés dans trois véhicules ; un pick-up blanc, une grosse voiture américaine noire semblable celle de l’un des responsables de la DGR et un autre véhicule». Ceux-ci auraient menacé le gardien de l’abattre au cas où il faisait un faux geste. «Ils ont ensuite appréhendé Carl et l’ont amené vers une destination inconnue avec son matériel informatique et ses portables», indique la même source familiale. Les parents du concerné s’interrogent sur la raison de ce nouvel enlèvement. «Il n’a aucun lien avec l’Ajev pour être dans la même vague qu’eux. Il ne gère aucun fond. Il est sans emploi depuis 2016 après avoir été limogé de la société où il travaillait. Que lui reproche-t-on ?», s’interroge l’un de ses frères.

Représentant de Jean Ping à Moabi, dans le département de la Douigny, Carl Mihindou Mi-Zamba avait déjà été arrêté en septembre 2016 dans le Woleu-Ntem. D’abord transféré alors à la DGR, il avait fini à la prison centrale de Libreville où il avait été hospitalisé pour y être tombé malade. Le 9 novembre dernier, il a obtenu de la doyenne des juges d’instruction une mise en liberté provisoire. Il était poursuivi pour crime contre la paix publique.

Carl Mihindou Mi-Nzamba s’est rappelé au bon souvenir du public le 23 décembre dernier, lorsqu’il a offert des denrées alimentaires aux détenus de la prison centrale de Libreville. Le geste, expliquait-il, avait pour objectif d’aider ceux qui sont privés de liberté de «manger différemment le jour du réveillon». Le don avait été réceptionné par le représentant des prisonniers, Bertrand Zibi, ancien député du PDG arrêté en 2016 après l’élection présidentielle. Celui-ci a comparu le 17 février dernier, un jour avant le rapt du fils de l’ancien ministre Valentin Mihindou-Mi-Nzambe.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Pourquoi ce gouvernement ne démissionne pas pour mettre un terme au régime satanique des Bongo ?

    Construisons une nouvelle république sans ces Bongo. Ce sont eux qui mettent en prison qui ils veulent et quand ils veulent. Mettons un terme à plus de 55 ans de souffrance avec les Bongo. Fermons définitivement cette page sombre de l’histoire du Gabon.

  2. Serge Makaya dit :

    Les Bongo, c’est fini. Ils sont un peu à l’image d’Hitler qui, un an avant la fin de la guerre, se débattait comme il pouvait avec les quelques personnes qui leur faisaient encore allégeance.

    Ne ratons pas cette occasion de construire un Gabon nouveau sans AUCUN BONGO. N’ayez pas PEUR, vous qui êtes au gouvernement, de démissionner. Vous anticiperez la chute de cette dictature, la fin de 53 ans de règne sans partage. Faisons-le pour nos enfants. Qu’ils ne puissent jamais souffrir comme nous avons souffert pendant 5 décennies.

    VIVE LE GABON LIBRE.

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