Libreville abrite depuis le 19 juin la réunion ministérielle du comité de pilotage de la réforme institutionnelle de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Ouverts par le ministre gabonais des Affaires étrangères, ces travaux qui prennent fin le 21 juin devraient permettre de revitaliser cette communauté.

Moment de la réunion ministérielle du comité de pilotage de la réforme institutionnelle de la CEEAC avec les officiels, le 19 juin 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

Photo de famille au terme de la première journée. © Gabonreview

36 ans après sa création, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, n’a pas atteint les objectifs qu’elle aurait dû atteindre en 12 ans, et en 20 ans dans une hypothèse basse. Entre situation sécuritaire incertaine, faiblesse de l’indice d’intégration, dépendance financière et manque réel d’appropriation de la Communauté par les États membres, la CEEAC n’a pas pu relever certains défis en matière d’intégration politique économique et sociale. En mai 2015, la 16e Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’institution a décidé qu’une réforme institutionnelle était urgente pour réaliser ses objectifs d’ici 2025. Cette échéance est cruciale pour tenir les engagements de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

«L’objectif de la réforme institutionnelle, est globalement d’améliorer l’efficacité et l’efficience de notre Communauté pour en faire une Communauté économique régionale viable et forte, dotée d’un exécutif à l’architecture rénovée et adaptée aux défis de l’heure» a déclaré Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la CEEAC. À l’issue du Conseil extraordinaire des ministres de la Ceeac, en avril 2017, le président en exercice, Ali Bongo, avait mis en place un Comité de pilotage de la réforme institutionnelle (Copil-Ri) dont la présidence est assurée par le ministre gabonais des Affaires étrangères.

Ouvrant les travaux, Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre gabonais des Affaires étrangères, a indiqué que «la Ceeac doit se repositionner et s’assurer qu’elle dispose des capacités institutionnelles nécessaires, compte tenu de l’évolution des besoins économiques, politiques et sociaux» de la sous-région.  Cette réunion du Copil-Ri, a-t-il affirmé, vise à examiner et adopter le rapport du 4e Comité technique des experts ainsi que les projets de textes fondamentaux de la réforme institutionnelle de la Ceeac. «Nous aurons également à nous prononcer sur le plan d’action de mise en œuvre de la réforme et le coût du cadre organique de la Commission», a-t-il poursuivi.

Moment des travaux. © Gabonreview

Cette réforme devrait également permettre l’harmonisation des politiques et programmes d’intégration entre la Ceeac et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), pour aboutir à terme, a signifié Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, «à une seule communauté économique dans la région Afrique centrale». Selon Bilie-By-Nze, il faudra définir une période transitoire et en déterminer les articulations, afin «que le basculement du Secrétariat général vers la Commission se fasse sans encombre majeur, tout en tirant profit des expériences vécues», a-t-il déclaré.

À l’issue des travaux, le Copil-Ri adressera son rapport à Ali Bongo pour baliser les étapes à suivre, notamment la convocation «à une période à sa convenance», d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Ceeac.

 
GR
 

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