La confédération syndicale Dynamique unitaire exige le retrait pur et simple du projet du nouveau Code du travail soumis au Parlement pour adoption. Elle estime que ce projet met en place un cadre légal «d’exploitation capitaliste et d’asservissement du travailleur».

La réforme du Code du travail : un cadre légal «d’exploitation capitaliste et d’asservissement du travailleur». © D.R.

 

La mouture du nouveau Code du travail est loin de satisfaire les membres de la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU). Le 27 septembre, ils ont appelé au retrait pur et simple de ce texte soumis au parlement pour adoption. La plateforme syndicale estime que le projet du nouveau Code initié par le gouvernement ne découle pas d’une démarche inclusive et souffre d’un déficit de justice sociale. Ce texte, soutient-elle,  «légalise l’asservissement du travail au profit du patronat». La plateforme syndicale affirme que «le nouveau Code du travail vient concrétiser au nom de la flexibilité, la volonté patronale de déréglementer le travail au Gabon au profit d’une main d’œuvre étrangère plus corvéable et bon marché» a affirmé Chantale Mackossot, la troisième vice-présidente de Dynamique unitaire.

Si l’ancien Code du travail garantissait la stabilité de l’emploi, donnait sens à la carrière de l’employé et le sécurisait ;  le projet du nouveau Code favorise, selon elle, l’esclavage et l’asservissement, la précarité, l’arbitraire, la vulnérabilité, le non-paiement des droits légaux en cas de résiliation du contrat et, surtout la facilité d’embauche de la main d’oeuvre non gabonaise au détriment des Gabonais.

Dynamique unitaire estime qu’il s’agit ni plus ni moins que de la légalisation du travail forcé par le gouvernement Nkoghe Bekale, en violation de la convention 105 sur l’abolition du travail forcé de l’OIT, que le Gabon a pourtant ratifié le 29 mai 1961, a déploré Chantale Mackossot.

 
GR
 

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