Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le 30 octobre 2019, la résolution 2494 sur la question du Sahara occidental, renouvelant le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) pour une durée de douze mois. Une opération appréciée du côté du Maroc comme un acte majeur de la communauté internationale.

Kelly Craft, la représentante permanente des États-Unis à l’Onu, votant en faveur de la Résolution, le 30 octobre 2019. © D.R.

 

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté, le 30 octobre, la résolution 2494 concernant le Sahara occidental. Il a renouvelé le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), pour une durée de douze mois.

Cette résolution, adoptée par 13 voix sur les 15 membres, prolonge ce mandat jusqu’au 31 octobre 2020. Ce qui apparait pour l’exécutif marocain comme un acte comportant au moins trois importants messages, selon le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidants à l’étranger, Nasser Bourita.

Le premier message du côté de Rabat concerne «le processus des tables rondes comme seul cadre pour parvenir une solution politique au différend régional sur le Sahara marocain».  «Je rappelle que le processus de Genève, c’est d’abord un format impliquant toutes les parties prenantes, notamment l’Algérie, appelée à assumer un rôle à la hauteur de ses responsabilités dans ce différend», a précisé Nasser Bourita avant d’ajouter que «le processus de tables rondes c’est, ensuite, un mandat, celui de parvenir à une solution politique, réaliste, pratique et durable qui repose sur le compromis, comme précisé dans le paragraphe opérationnel 2 de la résolution».

Concernant ce processus de tables rondes, il a également indiqué que c’est un «état d’esprit qui doit s’éloigner des rhétoriques stériles et écarter toutes les approches dépassées et toutes les options chimériques».

Le deuxième message de la résolution  porte sur le retour à une prorogation de 12 mois du mandat de la Minurso. «Il s’agit là d’un signal fort quant à l’attachement du Conseil de Sécurité à la sérénité du processus politique. C’est également une prise en compte du contexte régional particulier qui mérite plus de clarté et de visibilité pour que les différents acteurs soient en mesure de participer pleinement et en toute responsabilité à la recherche de la solution politique», a-t-il dit.

Nasser Bourita assure quant au dernier point que l’autre message de la résolution est relatif à la préservation et à la consolidation des acquis du Maroc. «La résolution réaffirme notamment la prééminence de l’Initiative d’autonomie, confirme l’appel à un recensement des populations des camps de Tindouf et réitère les injonctions à l’adresse du Polisario pour s’abstenir de tout acte de provocation susceptible de déstabiliser le processus onusien».

Enfin, le membre du gouvernement chérifien estime qu’avec cette résolution, «le Conseil de sécurité réaffirme la pertinence de la position marocaine et conforte la dynamique positive et le soutien de plus en plus fort aux fondamentaux de cette position».

Clôturant sa déclaration, le ministre marocain des Affaires étrangères rappelle qu’à l’occasion de l’adoption de cette résolution qui intervient à la veille de la commémoration du 44e anniversaire de la Glorieuse Marche Verte, le Royaume du Maroc réitère son attachement au processus politique dans le cadre des paramètres définis par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Le Maroc et le mouvement indépendantiste Front Polisario se sont longtemps affrontés à propos du Sahara occidental depuis 1975. Un cessez-le-feu a été décrété en 1991. La Minurso a été déployée la même année pour surveiller ce cessez-le-feu et organiser, si possible, un référendum sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

 
GR
 

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