A la demande du président de la République, le gouvernement devrait organiser, dans les jours prochains, un séminaire visant à trouver des solutions palliatives à la chute vertigineuse du cours du pétrole.

La chute du prix du baril d'environ un tiers depuis juin dernier est problématique pour beaucoup de pays producteurs, qui ont besoin d'un cours de l'or noir élevé pour financer leurs dépenses. © kazeco.com

La chute du prix du baril d’environ un tiers depuis juin dernier est problématique pour beaucoup de pays producteurs, qui ont besoin d’un cours de l’or noir élevé pour financer leurs dépenses. © kazeco.com

 

Dans un précédent article titré «Dégringolade des cours du pétrole : le gouvernement doit réagir», Gabonreview invitait l’exécutif à engager des démarches pour ne pas subir comme par le passé les affres de la baisse actuelle du prix du baril de pétrole. Ce d’autant plus que face à une situation politique et sociale déjà tendue, le Gabon qui fait partie des pays dont les recettes du budget dépendent à plus de 60% du pétrole, risque de se retrouver davantage fragilisé. «Daniel Ona Ondo doit prendre des mesures destinées à faire face à cette situation qui peut déstabiliser les fondements économiques et budgétaires du pays», suggérait l’article cité.

Et Ali Bongo Ondimba, perspicace, de faire remarquer que «la conjoncture économique mondiale, marquée par les effets conjugués de la chute du prix du baril de pétrole et du taux de change CFA/dollar, entraine une réduction conséquente de nos ressources. Nous devons, en toute lucidité, mesurer toutes les conséquences que cette situation va avoir sur notre économie et sur nos efforts d’investissement». Aussi, à la faveur de la cérémonie de présentation des vœux 2015 au président de la République, a-t-il demandé l’organisation d’un séminaire gouvernemental dans le but de réfléchir aux voies et moyens de réduire l’impact de la situation actuelle du marché pétrolier mondial sur les finances publiques.

«C’est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, je vous demande de tenir, dès la semaine prochaine, un séminaire gouvernemental consacré à la crise du pétrole, et aux ajustements que cela nécessite», a déclaré le président de la République avant d’ajouter : «Vous devrez de même me proposer, dans les meilleurs délais, un réajustement de la Loi de Finances, afin de tenir de la nouvelle donne, de maintenir le cap des réformes structurelles de notre économie, de poursuivre l’investissement, tout en viellant à ne pas se détourner des objectifs que nous nous sommes fixés dans le cadre de la Stratégie Nationale d’Investissement Humain, mise en œuvre à travers le Pacte Social. C’est une exigence pour votre Gouvernement qui doit, par conséquent, trouver des poches d’économies permettant de soutenir durablement notre politique sociale».

Annonciateur, le chef de l’Etat a d’ailleurs reconnu que 2015 sera une année difficile. En cela, il s’est félicité des réformes qui ont permis d’entamer la diversification de l’économie gabonaise.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Valérie pretty azizet dit :

    Le president veut trouver des solutions
    Soutenons l’action du president de la république pour lutter contre la crise

    • Patrick ANTCHOUET dit :

      Pour soutenir l’action, il faut déjà que le premier ministre applique les instructions qui lui sont données. Il devait tenir un séminaire gouvernemental la semaine dernière. Il ne l’a pas fait parce que, pour le PM, sans argent, pas de séminaire gouvernemental. Les perdiem, les perdiem d’abord, dit-il.

  2. Lesly Charlène Beshi dit :

    Vraiment le président veut trouver des solutions et il est très important pour nous de le soutenir. otambiA

  3. Tanko dit :

    Ali Bongo veut des solutions.
    Tiens qu’il se sépare du Boeing 777 pour ses déplacements incessants. Il revend le stock de véhicules de sport et de luxe que son père et lui même ont achetés avec de l’argent public.
    Qu’ils arrêtent lui et ses ministres de se faire virer dans leur compte des fonds du trésor public pour le moindre séminaire gouvernemental ou pour toute rencontre avec les syndicats.Les montants versés au titre des perdiem se chiffrent en milliards.
    Il faut arrêter votre comédie. Le Gabon n’est pas Hollywood!
    Le Budget de la présidence est trop élevé pour un si petit pays. La présidence française par exemple a un budget de 102 millions d’euros( 66 milliards fcfa) depuis 2013 incluant les Salaires, les voyages, les réceptions…
    Quand on consulte les budgets du Gabon, on se rend compte que la présidence engloutie, à travers différentes lignes budgétaires plus ou moins fantaisistes, plus de 300 milliards fcfa soit plus de quatre fois le budget de la présidence française.
    Vous voulez des économies? Commencez par stopper votre folie des grandeurs.

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