Les derniers critères publiés par le ministère de l’Éducation nationale concernant l’attribution des bourses scolaires aux élèves des lycées et collèges du Gabon divisent actuellement les apprenants eux-mêmes, les parents, ainsi que les partenaires sociaux. À Franceville et à Koulamoutou, dans les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo, des élèves ont manifesté, ce  lundi 8 janvier, contre ces nouvelles indications.

Dans plusieurs villes du pays, des élèves marchent contre les nouveaux critères d’attribution des bourses scolaires (Illustration). © D.R.

 

Les villes de Franceville, Moanda et Koulamoutou ont été, ce lundi 8 janvier, le théâtre de contestations des nouveaux critères d’attribution des bourses scolaires décidés par le gouvernement. Plusieurs dizaines d’élèves des lycées et collèges de ces capitales provinciales ont ainsi battu le bitume. La grève consistait à dénoncer ces nouveaux critères.  

Depuis l’annonce des nouvelles conditions d’attribution des bourses scolaires au secondaire ; opération répondant à une promesse faite par le président de la Transition, président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), c’est la levée de boucliers totale. Entre les parents qui saluent les nouvelles donnes et d’autres qui s’en offusquent, les enfants sont entrés dans la dance. 

Sur les réseaux sociaux, des vidéos amateurs montrent des élèves marchant pacifiquement à Franceville (Lycée technique, CES Mamadou Lewo et Lycée Eugène Allogho) et Koulamoutou pour dénoncer ces nouvelles règles concernant les bourses. Ils souhaitent que l’État garde la note de 10/20 comme moyenne à partir de laquelle les apprenants devraient entrer en possession de cette manne. Or, le gouvernement de la Transition a fixé les nouvelles notes à 12/20 pour le premier cycle et 11/20 pour le second cycle. Il invoque l’ambition de cultiver l’excellence et l’esprit d’émulation pour justifier cette décision. Des arguments battus en brèche parfois par certains leaders des syndicats de l’Éducation nationale, mais aussi par certains parents et des élèves. 

Sur les réseaux sociaux donc, des appels à la protestation se sont multipliés ces derniers jours. Si les élèves du lycée technique national Omar-Bongo de Libreville ne se sont pas investis dans cette démarche de constatation, à Franceville, Moanda et Koulamoutou, ils sont descendus dans la rue. Objectif : demander au gouvernement de revenir sur cette décision qualifiée d’«inique». 

Pendant ce temps, le Conseil national des parents d’élèves du Gabon a prévenu les autorités des «risques d’ordre psychologique» encourus par les apprenants si cette mesure venait à être appliquée.

La décision du retour de ce paiement des bourses scolaires avait été décidée par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Invoquant le contexte d’apaisement actuel, les pourfendeurs de cette décision gouvernementale appellent le CTRI à revoir sa copie.

 
GR
 

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