Incroyable mais vrai, la passation de service, le 28 octobre 2015, au sommet de la Caistab a duré cinq heures, alors que la même procédure n’a pris que 15 minutes à la Direction générale des douanes et droits et droits indirects. Visiblement, on «recherchait des poux sur la tête» de Léon-Paul Ngoulakia.

Léon-Paul Ngoulakia, va-t-il essuyer les plâtres de son attitude politique ? © D.R.

Léon-Paul Ngoulakia, va-t-il essuyer les plâtres de son attitude politique ? © D.R.


 
Marquée par la toute récente démission du Parti démocratique gabonais (PDG) de Léon-Paul Ngoulakia, la passation de charges à la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) était -fait irrégulier- supervisée par le directeur de cabinet du ministre de l’Economie, alors que de tradition ce type de cérémonies est souvent placé sous le contrôle du secrétaire général du ministère ou, à la rigueur, de l’inspecteur général des services en charge du patrimoine.
Démarrée à 15 heures, cette passation de charges a pris les allures d’un audit. Toute la technostructure de la Caistab a fini par être convoquée dans le bureau du DG où étaient enfermés Ismaël Ondias Souna, fraichement nommé à la tête de la structure, Léon-Paul Ngoulakia, directeur sortant, et Emmanuel Eyeghe Nze, le directeur de cabinet du ministre de l’Economie. Tour à tour, la directrice des ressources humaines, les responsables des services financiers, informatique, juridique, du patrimoine… ont été appelés à fournir soit des documents, soit des explications. La comptabilité de la Caistab sous Ngoulakia, ses effectifs, sa masse salariale, bref tout son fonctionnement ont été passés au crible.
Si certains agents de la Caistab ont conclu à l’inexpérience du nouvel arrivant au sommet de cet organisme qui cherchait donc à tout comprendre, d’autres n’ont pas manqué d’évoquer une recherche de griefs, une «recherche des poux sur la tête de Léon-Paul Ngoulakia», pour reprendre une expression usitée par un bon nombre de personnes qui attendaient la cérémonie protocolaire de passation de charges. Au moment où celle-ci a finalement démarré, à 21 h, de nombreux agents de la Caistab et autres amis invités s’étaient découragés et avaient déjà quitté les lieux.
Limogé de la Caistab, immédiatement et sans élégance, après sa démission du PDG, Léon-Paul Ngoulakia va visiblement essuyer les plâtres de son attitude politique, qualifiée d’«acte suicidaire» par son oncle Jean-Boniface Assélé, président du Centre des libéraux réformateurs (CLR). Cette passation de charge, inédite au Gabon, est sans doute un signe avant-coureur de ce que pourrait subir Ngoulakia dans l’avenir. «Qui n’est pas avec nous, est contre nous», entend-on souvent dans les rangs du PDG.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Barcelonais dit :

    C’est vraiment déplorable,au Gabon de nos jours on confond tout au pdg,je me demande bien ce que les pdgistes ont dans leur tête,avec en premier leur soi-disant distingué quelque chose.C’est une honte nationale et oui « monsieur ali Bongo » vous êtes une honte nationale.

  2. okoura dit :

    Tout ceci ne concernent pas les Gabonais qui vivent dans la précarité depuis de longues dates Ils sont tous repus d’argent du Gabon sous le nez de la population affaiblie par la paupérisation .qu’ils règlent leurs problèmes entre cousins riches

  3. YOVE dit :

    Voilà l’ALINISME dans l’une de ses manifestations les plus crasses, qui n’hésite pas à tordre les règlements et les bons usages établis. Mais avec l’engeance que constituent les « émergeurs », c’est le contraire qui aurait surpris.

  4. Grimba dit :

    Le nouveau DG était en 3°M7 au Lycée MBA (1995-1996) avec Monsieur Seck comme prof de math, j’espère qu’après cette année il a fait de brillantes études parce qu’il devient DG d’une grosse structure comme ça à 35 ans je crois alors que cette année là il fut exclu.

  5. Patrick NZE dit :

    Léon Paul est devenu le nouvel héros de Gabonreviews? Ca deviens du Sensationnel par ici hein! Au fond cet article est vide!

  6. jean-jacques dit :

    Mais c’est on doit enqueter ses comptes ou se trouve le probleme? vraiment dans ce pays la mentalite des gens ne change pas. il nous encore 10 siecles.

  7. Bouka Rabenkogo dit :

    « LÉON PAUL NGOULAKIA »
    Léon Paul Ngoulakia est parti du PDG et de la Direction de La « Caistab » depuis bientôt sept (7) mois. Léon Paul a refusé de s’associer à une gouvernance dirigée par un anthropophage Accrombessi qui exige au quotidien de manger la chair humaine. Le Gabon n’est pas un pays anthropophage. MERCI LÉON PAUL NGOULAKIA.
    *Tous dans l’Esprit Saint*
    # DIEU TE PROTÈGE LÉON PAUL #
    « Fin de la théâtralité ».
    (Détails à suivre)

  8. Roberto dit :

    Ce nouveau DG de la CAISTAB n’augure rien de bon. Un audit normalement est fait par un cabinet extérieur et indépendant et ça prend quelques semaines.

  9. un citoyen dit :

    Le nouveau DG, Ismaêl Ondias Souna, est le fils à la grande soeur de l’épouse de Leon Paul Ngoulakia.
    C’est quelqu’un que Leon Paul Ngoulakia a certainement vu grandir, lorsqu’il était étudiant au Canada. Car, a cette époque, le père du nouveau DG,( feu général de gendarmerie,Hubert Ondias Souna), était ambassadeur du Gabon au Canada, et l’épouse de Leon Paul Ngoulakia, vivait chez sa grande soeur, qui est la mère de Ismaêl Ondias Souna.
    De mon point de vue, cette nomination a pour objectif, de créer le désordre entre Leon Paul Ngoulakia, et sa belle famille.Ce nouveau DG, aura pour consigne la recherche de griefs, sur la gestion de Leon Paul Ngoulakia.
    Espérons que le passage de Leon Paul Ngoulakia, au Cabinet du défunt Prsident de la république Omar Bongo, en qualité de directeur adjoint de cabinet politique de 1983-1992, lui sera utile pour comprendre sans doute ce qu’il pourrait subir.

    • imagine56 dit :

      Une affaire de famille , encore de famille et toujours de famille?
      Ngoulakia parti, la caistab reste dans la famille et malgré les apparences, les règlements de compte se font en famille.
      Triste réalité, ainsi va le Gabon!

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