Ce lundi 21 août, le vice-président de la plateforme «Gabon d’abord» a exhorté tous les électeurs à ne pas avoir peur et voter pour le candidat consensuel de l’opposition le 26 août. L’idée, que l’écart entre Ali Bongo et Ondo Ossa soit creuser en de centaines de milliers de voix. «Quand l’écart de vote sera grand, ce n’est pas la Cour constitutionnelle qui dira non», a estimé Edmond Okemvélé.

Edmond Okemvélé Nkogho s’exprimant ce 21 août. © Gabonreview

 

Dans cinq jours, les électeurs gabonais iront aux urnes pour entre autres, élire leur président de la République. Dans les différents états-majors les stratégies se mettent davantage en place et après la présentation du candidat consensuel de l’opposition par la plateforme Alternance 2023, le vice-président de «Gabon d’abord», partie prenante d’Alternance 2023, a appelé ce lundi 21 août tous les électeurs y compris les soutiens d’Ali Bongo, à voter pour Ondo Ossa. Edmond Okemvélé Nkogho qui s’adressait aux électeurs ayant l’intention de voter, interpelait particulièrement les PDGistes, fonctionnaires, personnels des corps habillés et autres travailleurs «qui ont peur de voter l’opposition de peur de perdre leurs postes ou de se faire licencier».

A bas la peur !

«N’ayez pas peur», a lancé celui qui estime qu’en 14 ans, Ali Bongo qui brigue un troisième mandat a tué l’Éducation et bien d’autres secteurs d’activité avec des promesses vaines, le mensonge et le faux. «Le mensonge d’État c’est trop. On ne peut pas redresser le Gabon si on reste dans le mensonge et le faux», a déclaré Edmond Okemvélé. «Que les PDGistes ne se mentent pas à eux-mêmes. S’ils votent l’opposition Ali, ne pourra rien faire d’eux. Ils ont encore peur de quoi ?» a-t-il interrogé. Pour Edmond Okemvélé, Ali Bongo ne devrait plus diriger le Gabon non seulement à cause de son état de santé, sa gouvernance chaotique du pays, mais aussi sa propension à promouvoir les étrangers au détriment des Gabonais.

«Les PDGistes nous disent ‘Ali pour tous’. Or, tout le monde sait qu’Ali est pour les étrangers», a-t-il déclaré indiquant qu’Albert Ondo Ossa au pouvoir, les étrangers ne commanderont plus au Gabon. «Quand on prend le pouvoir samedi, nous n’allons plus accepter que nos enfants se fassent commander par les enfants des étrangers. Ça c’est fini», a-t-il prévenu. «Nous ne sommes pas xénophobes, mais ils ont exagéré», a-t-il poursuivi invitant les Gabonais à prendre leur pays en main et à voter utile pour le changement de régime incarné par Albert Ondo Ossa. «Personne n’avait parié sur Ondo Ossa, mais c’est Dieu qui a voulu qu’il soit là», a-t-il dit.

Edmond Okemvélé Nkogho. © Gabonreview

Un écart creusé en de centaines de milliers de voix attendu

Alors que le choix de ce dernier implique pour les candidats aux législatives membres de la plateforme Alternance 2023 de renoncer à leurs candidatures, Edmond Okemvélé souligne que le changement a un prix. «Le prix de cette année pour enlever Bongo au pouvoir, c’est le sacrifice du député», a-t-il déclaré rappelant qu’Ondo Ossa élu président au soir du 26 août, l’Assemblée nationale sera dissoute. «Vous verrez que même les PDGistes voudront être candidat chez nous», a-t-il présenté d’autant plus que, a-t-il expliqué, la refondation du Gabon ne se fera pas sans les PDGistes. «Il n’y aura pas de chasse aux sorcières», a assuré Edmond Okemvélé. Selon lui, l’objectif de l’opposition autour d’Ondo Ossa est «que l’écart entre Ondo Ossa et Ali Bongo soit des centaines de milliers de voix».

«Même s’ils trichent, ils ne pourront jamais combler cet écart», a-t-il estimé. «Quand l’écart de vote sera grand, ce n’est pas la Cour constitutionnelle qui va dire non», a-t-il déclaré voulant rassurer les électeurs et surtout, les motiver à récupérer eux-mêmes leurs cartes d’électeur et se rendre aux urnes pour changer de régime dans le pays sans violence. Dans sa démarche, il a attiré l’attention des électeurs sur les fausses procurations. Une procuration, a-t-il fait savoir, doit comporter cinq signatures authentiques des trois mêmes membres du Centre gabonais des élections, de l’électeur et du porteur de la procuration.

 
GR
 

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