846.000 électeurs se rendent dans les 2600 bureaux de vote demain pour user de leur droit de vote. Ce, dans un contexte où les administrations électorales donnent signaux négatifs quant à la transparence devant prévaloir en pareille circonstance.

Sans doute les scrutins les moins ouverts, les moins démocratiques, les moins apaisés qu’ait jamais organisé le Gabon. © GabonReview

 

Après toutes les modifications du dispositif électoral (à propos de l’enveloppe accolée, du retour au scrutin à un tour, à la présence minimale de représentants de candidats ou de partis dans les bureaux de vote), et après les doutes sur la désignation «d’opposants» comme  vice-présidents et rapporteurs dans les commissions électorales, une autre restriction vient d’être constatée : il n’y aura pas d’observateurs internationaux, ni ceux des Nations-Unies, ni ceux de l’Union européenne, encore moins des représentants de l’Union africaine pour «observer» ce triple scrutin !

Il y a aussi le fait que ces scrutins ne seront pas couverts par la presse internationale. Une opacité qui semble être mise en place pour favoriser le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG).

Opacité institutionnelle et hyper protection du «candidat du système» par des institutions visiblement partiales

Tout est mis en œuvre pour assurer une victoire au «candidat du système». Cela conforte dans leur position ceux pour qui «le Gabon ne sera jamais une démocratie véritable, car les institutions chargées d’organiser ou de réguler les élections étouffent toute possibilité d’alternance». «Tous les sept ans, et encore plus cette année marquée par cette opacité institutionnelle, c’est le même scénario, celui de maintenir coûte que coûte le même système, en dépit de son incapacité à conduire le pays vers le progrès», comme l’a écrit l’universitaire Marc Mvé Békalé dans Afrique Éducation.

Mieux, en pleine campagne électorale, l’un des principaux candidats à l’élection présidentielle, Albert Ondo Ossa (et ses soutiens), qui devait se rendre dans l’Ogooué-Lolo et, dans la «citadelle» que l’on veut imprenable, le Haut-Ogooué, ont été empêchés de quitter Libreville. Les autorités compétentes n’ayant pas accordé l’autorisation de vol à l’avion qu’ils avaient affrété. Par ailleurs, des menaces planent sur Albert Ondo Ossa et Alexandre Barro Chambrier du fait d’une présumée conversation enregistrée.

Réactions d’ONG internationales et déception dans l’opinion

Ce samedi 26 août, ce sont sans doute les scrutins les moins ouverts, les moins démocratiques, les moins apaisés auxquels vont prendre part les électeurs gabonais.

Deux ONG, Reporters Sans Frontières (RSF) et Tournons la Page, dénoncent ce rétrécissement de l’espace politique gabonais et cette volonté d’organiser des élections «à huis clos». Dans le même temps, l’hebdomadaire Jeune Afrique, pourtant connu pour ses positions favorables aux autorités gabonaises, s’est interrogé sur l’opportunité d’une procédure judiciaire à l’encontre des opposants cités plus haut. Dans l’opinion, beaucoup sur les réseaux sociaux expriment leur incompréhension sur cette ambiance préélectorale…

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Rembourakinda dit :

    Du jamais vu dans ce monde, un tel niveau de nullité. Nom de Dieu!!!! Ont-ils une once de cerveau ? Ont-ils mis un seu pied dans une école ? Apprendre à résoudre un problème, mener un projet à son terme, faire un exposé… Je suis triste de l’image que ces gens donnent de mon pays. Pourquoi font-ils tout ça ? Je dois voter demain, mais je ne sais où. J’ai récupéré ma carte hier à l’ambassade, j’étais sensé voter à la mairie du 6e arrondissement, hier ils ne voulaient plus nous héberger, info ou intox. Ali Bongo doit partir un point c’est tout.

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