Neuf anciens dignitaires des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) étaient en conclave, le 12 octobre, à Libreville. Ils se retrouvaient dans le cadre d’un atelier sur le Comité des Sages, les bonnes pratiques en matière de diplomatie préventive, de médiation, de conciliation et de facilitation sur les questions de paix et de sécurité en Afrique centrale.

Les dignitaires de la CEEAC à l’ouverture des travaux, le 12 octobre 2022, à Libreville. © Gabonreview/Capture d’écran

 

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La mise en place du Comité des Sages de la CEEAC, instrument du Conseil de paix et de sécurité des États de l’Afrique centrale (Copax), est en droite ligne avec les instruments sous régionaux et mécanismes endogènes de gouvernance démocratique, de prévention et de médiation des conflits. Dans ce sens, des anciens dignitaires de la sous-région se sont retrouvés, le 12 octobre à Libreville. Pour leur première prise de contact, ils avaient en objectif l’examen des situations en République démocratique du Congo (RDC) où les groupes armés sèment le chaos, en République centrafricaine (RCA), au Tchad et au nord du Cameroun où agit la secte Boko Haram.

Le Comité des sages composé d’éminentes personnalités de la région issues de différents secteurs de la société, notamment les femmes, les responsables politiques, les anciens hauts responsables des forces de défense et de sécurité, les autorités traditionnelles et religieuses peut, au nom de la Communauté, user de ses bons offices et de ses compétences pour jouer efficacement le rôle de médiateur, de conciliateur ou de facilitateur.

«La Commission de la CEEAC dont j’ai la charge ne vous a pas invités à Libreville pour vous apprendre des choses que vous ne connaissez pas. En réalité, nous vous avons invités pour apprendre de vous, pour vous [intégrer aux efforts] que la Commission doit faire dans le cadre de ses compétences pour ramener la paix et la stabilité dans notre région d’Afrique centrale, condition première pour que la région et chacun de nos États puissent conduire une politique de développement socio-économique», a fait savoir le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Verissimo.

La rencontre de Libreville avait pour but principal d’amener le Vivier d’éminentes personnalités de ce Comité des Sages à s’approprier du rôle de cette structure dans la promotion et le maintien de la paix en Afrique centrale d’une part et d’autre part, renforcer les compétences de médiation du Vivier pour qu’il soit mieux équipé pour prévenir et résoudre les conflits en Afrique centrale.

Pour l’ancien premier ministre camerounais, Philémon Yang, «les Africains ne sont pas au début ; ils ont toujours eu le temps et les instruments pour résoudre leurs problèmes notamment la médiation, la conversation et les bons offices». «C’est une habitude. On ne va pas résoudre tous les problèmes du jour au lendemain, mais les Africains sont capables de résoudre leurs problèmes», a-t-il laissé entendre.

Au-delà de l’objectif principal, les résultats escomptés au terme de l’atelier reposent, entre autres, sur la promotion des éléments et les clefs d’analyse sur l’environnement politique et sécuritaire en Afrique centrale ; la promotion des concepts et des enjeux de la diplomatie préventive, de la médiation et de la conciliation en matière de résolution des conflits.

 

 
GR
 

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