Figurant parmi les institutions dont les avis et recommandations ne sont que peu voire pas pris en compte par l’Exécutif, au point qu’elle n’a pas été capable d’organiser son 60e anniversaire en 2019 faute de moyens financiers, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sollicite pour l’année 2021 un budget de 2,4 milliards de FCFA.

Le siège du CESE à Libreville. © D.R.

 

Au nombre des institutions constitutionnelles dont le maintien suscite de plus en plus d’interrogations en raison du peu d’intérêt que leur accordent les autorités figure le Conseil économique, social et environnemental. Ces dernières années, ses principaux responsables n’ont d’ailleurs eu de cesse d’interpeler l’Exécutif aussi bien sur les difficultés salariales rencontrées par les personnels que sur la non-prise en compte des avis du CESE dans la gestion du pays.

Preuve de cette absence d’intérêt : créée en 1959, l’institution présidée par Renée Ndemezo’o Obiang n’a pas pu organiser son 60e anniversaire en 2019. À côté des problèmes de santé d’Ali Bongo qui devait être l’invité d’honneur de cet évènement, à l’époque, le gouvernement de Julien Nkoghe Bekale avait expliqué que cette commémoration était rendue impossible à cause des difficultés économiques que connaissait déjà le Gabon.

Le président du CESE et ses collaborateurs entendent bien célébrer en 2021 le 62e anniversaire de leur institution. Aussi, par l’entremise de la ministre d’État aux Relations avec les institutions constitutionnelles et les autorités administratives indépendantes qui s’est récemment présentée devant les sénateurs, sollicitent-ils l’attribution d’un budget prévisionnel de 2 488 075 876 FCFA, conformément à la Loi des finances initiale adoptée en Conseil des ministres le 13 octobre dernier.

En plus du fonctionnement de l’institution, cet argent devrait servir au financement de l’organisation de l’Assemblée générale élective des Conseils économiques et sociaux d’Afrique. Annoncé depuis de longs mois, cet évènement qu’accueille le Gabon est prévu en 2021.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ndong dit :

    S’il vous dites moi si les décisions prisent par le ces influence le gouvernement, ou il s’agit d’un copier coller vide sans intérêt, histoire de plage la France, en mon avis sénat, ces, cnd, aninf ,doivenT être supprimé c tout

  2. Lavue dit :

    Si l’Assemblée Nationale et le SENAT ne sont pas écoutés c’est pas le CESE. Ce sont des anomalies héritées de papa OMAR que les Emergents auraient dû supprimer dès leur accession au pouvoir.
    M. NDEMEZOO a été plusieurs fois ministres sous les 2 BONGO, il a trop vécu à travers l’Etat. Maintenant qu’il est malade depuis années, il ferait mieux d’aller s’occuper de sa santé et de mettre son « talent » à la gestion de ses affaires personnelles. Non, il préfère, tel un mendiant être collé à la chose publique en acceptant de diriger des Institutions bidon comme le CESE, lui qui se veut être une éminence nationale . Il veut 2,4 milliards pour le CESE sachant que la moitié finira dans ses poches. ALI BONGO ayant besoin de ses services sur le plan politique , on ne lui fera rien.
    Eh bien que ces gens du CESE comprennent que la situation économique du pays ne permet plus de dilapider inutilement comme ça les ressources de l’Etat. Le CESE n’est pas nécessaire et sans lui le pays fonctionnera mieux.

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