La journée du 30 janvier restera dans les annales du 5e arrondissement de Libreville. Un établissement scolaire a été détruit par un homme d’affaire et le  maire Chadi Moukarim  molesté.

La préfecture de police de Libreville a donné, le 31 décembre, sa version des faits sur la supposée bavure policière sur le maire Chadi Moukarim. © D.R.

 

Le 5e arrondissement de Libreville était en ébullition, le 30 décembre 2020. Pour cause, un homme d’affaire d’origine libanaise dont le nom n’a pas été dévoilé, s’est adjoint les services d’un huissier de justice et des forces de l’ordre pour aller détruire un établissement scolaire, sous le prétexte qu’il s’agissait de son terrain. Voulant s’interposer, le maire de cet arrondissement, Chadi Moukarim, aurait été passé à tabac. Ce 31 décembre, la préfecture de police de Libreville n’a pas voulu laisser enfler les supputations et les interprétations. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook,  la préfecture  de police relève que «ces dernières 24 heures, plusieurs publications via les réseaux sociaux font état d’une situation présentée par les internautes comme étant une bavure policière» sur le maire du 5e arrondissement.

Vue partielle de l’école détruite. © D.R.

Selon la version de la police, aux environs de 10 heures, au quartier Lalala, dans le 5ème arrondissement de Libreville, «une équipe d’intervention des Forces de police nationale a prêté main-forte à un huissier de Justice conformément au soit transmis du Tribunal de première instance de Libreville n°9552/2019-2020/PR du 06 aout 2020, en vue de l’exécution de la décision de justice n°713/18-19 du 05 juillet 2013, relative à l’expulsion de la mairie de Libreville et tout occupant de son chef de la parcelle 79 section D8 du plan cadastral de Libreville et de la destruction des constructions érigées sur cette parcelle».

«Au cours de l’exécution de ladite mission, les policiers postés à l’entrée de la parcelle vont informer l’officier chef de dispositif de ce que le maire du 5e arrondissement, s’opposant à l’action en cours, tente de rentrer sous l’engin loué à cet effet pour manifester son mécontentement. C’est ainsi qu’il va être maitrisé par les policiers assistant l’huissier de justice et invité à s’asseoir sur un banc avant de dire au chef du dispositif qu’il doit repartir pour célébrer un mariage». Si la préfecture de police déplore cette situation, elle indique qu’elle aurait souhaité être saisie par le maire «afin d’éviter cette entrave d’une part et d’autre part, le traitement dont il a fait l’objet».

Un communiqué qui a soulevé un tollé sur la toile et dans les chaumières, d’autant plus qu’il s’agit de la destruction d’une école et des exactions sur un maire en pleine exercice. «Le maire du 5e aurait souhaité être aussi saisi de l’action en cours par vos services. Essayez de justifier l’injustifiable !», a rétorqué un internaute.  «Est-ce que le geste du maire était déplacé ? N’a-t-il pas ce droit d’intervenir sachant qu’il y a des élèves qui apprennent dans cette école ? Où vont-ils aller ? Ou bien ils sont de facto en vacances alors que nous assistons à la transformation de nos écoles primaires en lycée ?» a renchéri un autre.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Je retiens ceci: »… un homme d’affaire d’origine libanaise font le nom n’a pas été dévoilé… » PARCE QU’IL EST QUOI CET HOMME D’AFFAIRE LIBANAIS ? A NTARE NZAME !! MAIS OÙ VA LE GABON ? SES ÉTRANGERS POURRI D’ARGENT QUI VIENNENT IMPOSER LEURS LOIS CHEZ NOUS ? KIÉ !! PAUVRE GABON !!

    En tout cas, je félicite Mr le Maire pour son geste de s’être opposé à la démolition d’une école. Vous trouvez normal qu’on casse une école, déjà qu’il en manque ? A Ntare Nzame !! C’est quoi c’est ça ? Pauvre Gabon. Dommage que les gabonais qui étaient présents n’ont pas attrapés cet homme d’affaire libanais et le BRÛLER VIVANT. Le Gabon ce n’est pas le Liban SVP. Allez vous faire FOUTRE au Liban.

    Y a-t-il seulement un seul homme d’affaire de votre pourriture de Liban qui a déjà construit pour notre pays une école ? Vous n’avez pas honte de faire ça: casser une école qui est censé former nos petits enfants ? A Ntare Nzame !! Si vous voyez cet homme, il faut le BRÛLER vivant.

    • Serge Makaya dit :

      Je n’aime pas le défunt Ali Bongo. Mais je suis sur que s’il était en vie, cette école n’aurait jamais été cassée. Ce qui veut dire que notre pays est vraiment dirigé par des forces occultes. A Ntare Nzame !! Mes frères et soeurs gabonais, réveillons-nous pour le bien de notre pays.

  2. Jean MBONGBERE dit :

    Soyons quand même un peu sérieux. Trop de choses inexplicable se passant dans ce pays. Comment peut on détruire une école et on laissez passer ça ? C’est à croire que cet établissement a poussé comme un champignon! Il était où le fameux propriétaire de la parcelle tout au long des travaux de construction de ladite école? Le Gabon est le seul pays au monde où les étrangers dictent leurs lois. Les gabonais devient étranger chez lui. Que va t-On faire de ces élèves qui ne retrouveront plus leur école à la reprise des cours? Quelle idée de laisser casser une école alors qu’on en réclame davantage? Voici la preuve manifeste qu’on veut tuer l’école au Gabon. Qui va encore douter de l’existence de ce projet machiavélique?

    • Fille dit :

      Mais qui donc a permis la construction d’une école sur une parcelle privée ? Encore que dans un état normal, la mairie a le droit de péremption que lui confère le plan local d’urbanisme. Mais là, faut pas trop demander, nous sommes au Gabon, ou l’envers devient décor, l’anormal devient normal. On marche sur la tête et le diable et ses courtisans s’en donnent à coeur joie dans tout ce désordre sans queue ni tête. Quel pays !!! Le Temps est l’autre nom de Dieu. L’impermanence des choses est loi de la nature. Bonne Année à tous.

  3. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Ma colère risque de prendre des élans de xénophobie à l’allure ou vont les choses. Trop c trop. Amen.

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