Après avoir soumis plusieurs dizaines de patients Covid-19 au traitement à base de chloroquine et d’hydroxychloroquine, le Gabon pourrait retirer de son protocole thérapeutique ces deux molécules jugées inefficaces, voire nocives pour certains malades, selon la dernière étude de The Lancet. Les professionnels de la médecine à base de plantes pourraient à nouveau être sollicités.

Le Gabon va réfléchir à l’abandon ou non de la chloroquine après l’étude de The Lancet. © Getty Images

 

La chloroquine et son dérivé l’hydroxychloroquine seront-elles bientôt bannies des hôpitaux du Gabon dédiés à la prise en charge des patients du Covid-19 ? Si rien n’est véritablement décidé à ce jour, il n’empêche que vendredi, la dernière étude de The Lancet a porté un sacré coup à ces deux molécules antipaludiques adoptées par plusieurs pays pour traiter le Covid-19. Les auteurs de l’étude parue dans la revue scientifique britannique ne sont pas parvenus à montrer l’efficacité de ces médicaments sur la santé des malades hospitalisés, mais y ont cependant vu un risque pour les patients pour lesquels les risques de décès et d’arythmie sont importants.

Au Gabon où plusieurs dizaines de patients Covid-19 ont été soumis au traitement à base de chloroquine et d’hydroxychloroquine dès fin mars, les autorités sanitaires songent désormais à y regarder de plus près. «Nous allons nous asseoir pour voir s’il faut continuer avec la chloroquine, si elle doit être administrée dans certains cas ou s’il faut la retirer dans le protocole thérapeutique national», annonce le porte-parole du Copil coronavirus, tout en promettant une communication du comité scientifique sur le sujet dans les prochains jours, voire les prochaines heures.

En France, à la suite de l’étude de The Lancet, le gouvernement a demandé au Haut conseil de la santé publique de réviser les «règles dérogatoires de prescription» de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine. Pour beaucoup, même si des contradictions peuvent être apportées à l’étude britannique, les autorités gabonaises devraient plus que jamais associer à la réflexion les spécialistes de la médecine à base de plantes.

D’une dizaine en mars, le nombre de patients Covid-19 sous traitement à base de chloroquine ou d’hydroxychloroquine avait triplé et même quadruplé en avril. Depuis, le nombre de cas testés positifs (près de 2000) et celui des patients hospitalisés ont explosé.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. ponce_pilate dit :

    Le Gabon a un taux de létalité de 0,6%
    Les occidentaux ont des taux de létalité entre 6% et 14%.
    Qui doit faire la leçon à qui ?
    Qui doit être influencé par les études de qui ?

    Pardon , laissez les faire leur boucan et continuez de bien gérer la crise chez nous

  2. diogene dit :

    Le suivisme dont font preuve nos dirigeants montre leur impéritie…

    C’est le dernier qui parle qui à raison !

    Un pas en avant deux pas en arrière, la danse des dégénérés grotesques n’en finit jamais.

  3. Christophe dit :

    Optez pour l’artemisia en gélules. Ça existe déjà. Mettez simplement « artemisia gélules » au moteur de recherche Google, et vous verrez où commander votre boîte de gélules artemisia. Je vous jure que c’est vraiment très efficace contre le paludisme, mais aussi contre le Covid-19. Essayez et vous verrez.

  4. Le gars-là dit :

    Pourquoi ce journaliste parle t-il de ce que la France a décidé aprè la publication des résultats de l’étude??

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