Entre menace de mise sous bon de caisse des enseignants, grève dans les régies financières et climat délétère aux Eaux et Forêts, le front social au Gabon est en ébullition depuis plusieurs semaines. Préoccupée par cette situation, l’Union démocratique et républicaine (Udere) a, à travers une déclaration le 24 novembre, demandé au chef du gouvernement de se saisir des différents dossiers pour restaurer la paix sociale.

Victor Missanda entouré de ses secrétaires généraux, le 23 novembre ©  Gabonreview

 

Faut-il craindre une explosion sociale au Gabon ? La question taraude bien d’esprits dans le pays. Entre radicalisation du mouvement de grève des enseignants, les Régies financières qui assurent qu’il n’y aura pas de transigeance de leur côté et les syndicalistes des Eaux et Forêts qui comptent se radicaliser davantage, suite à la suspension des salaires de 30 agents par leur ministre, plus rien ne va. La situation ne laisse pas indifférente l’Union démocratique et républicaine (Udere).

Parti de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence, il s’est dit ce 23 novembre préoccupé par cette surchauffe du front social. Concernant la mise sous bons de caisse de certains enseignants, l’Udere «marque son étonnement face à ces fortes mesures proposées par la tutelle», tant, rappelle son président, le mouvement des enseignants fait suite aux lenteurs administratives et incompréhensions entre eux et la tutelle. «La crainte de l’application de ces mesures, qui par ricochet visent la suspension des salaires, serait une radicalisation déplorable du mouvement de grève par les centrales syndicales», a prévenu le président de l’Udere.

Victor Missanda qui souhaite que cette crise s’arrête, propose au gouvernement de dialoguer pour sortir de cette impasse qui pourrait déboucher sur une année blanche ou plutôt, rafistolée avec pour conséquence, la dégradation du niveau intellectuel des apprenants. Si l’Udere invite les syndicats en grève à faire preuve de pondération pour un meilleur examen de leur revendication, il invite surtout le chef du gouvernement à se saisir de «l’ensemble des dossiers concernant singulièrement les grèves dans les secteurs de l’Éducation, des régies financières, de la magistrature et des Eaux et Forêts à l’effet d’y trouver des solutions idoines, acceptables et durables». Victor Missanda et les siens estiment que l’intervention de Rose Christiane Ossouka Raponda est nécessaire, non seulement pour apaiser les tensions mais aussi pour l’image du pays.

 
GR
 

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