Le 27 juin dernier, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et Olam Palm Gabon (OPG) ont signé un Accord scientifique et technique de coopération pour une étude devant être menée au cours des trois prochaines années, et dont les résultats permettront de résorber le conflit opposant les hommes aux éléphants dans de nombreuses localités du pays. Un projet novateur en la matière au Gabon.

Poignée de mains entre les deux parties, le 27 juin 2022, à Libreville. © Com. ANPN

 

Photo de famille à la suite de la signature de l’accord. © Com. ANPN

Représentée par Auguste Roger Bibaye et Christian Tchemambela, respectivement président du comité de gestion et secrétaire exécutif, l’ANPN a signé lundi à Libreville un important accord avec Olam Palm Gabon représentée pour la circonstance par ses vice-présidents Gabriel Ntougou et Quentin Meunier.  Il s’agit d’un Accord scientifique et technique de coopération novateur d’un montant global de 160 millions de FCFA mis à disposition par la filiale du Groupe Olam Gabon, précise l’Agence.

Durant les trois prochaines années les deux partenaires mèneront une étude scientifique combinant plusieurs techniques (génétique, colliers GPS et pièges photographiques) dans le but de connaître davantage l’écologie des pachydermes vivant à l’interface entre les forêts et les zones agricoles et qui occasionnent régulièrement des dégâts, y compris des morts d’hommes dans plusieurs localités du pays. L’ambition de l’ANPN et Olam Palm Gabon est donc d’en finir avec le conflit Homme/Éléphant qui perdure.

Pour ce faire, précise-t-on, dans les provinces de la Ngounié et du Moyen-Ogooué où Olam Palm Gabon opère, il s’agira de recenser les éléphants de forêt à l’aide d’échantillons d’ADN et de les suivre grâce aux colliers GPS et aux pièges photographiques. Les échantillons d’ADN, qui seront analysés dans le laboratoire de génétique de l’ANPN à Libreville, permettront d’identifier le profil des pachydermes visitant les cultures. Les chercheurs et techniciens analyseront les déplacements de ces éléphants afin d’anticiper leurs comportements, et dès lors optimiser les mesures de prévention des conflits. Des résultats de cette étude devraient donc découler des mesures concrètes pour mieux gérer les conflits Homme/Éléphant.

Selon des études récentes menées par l’ANPN et ses partenaires, le nombre d’éléphants de forêt au Gabon est estimé à 95 000. Si ces animaux bénéficiant d’une protection jouent un rôle clé dans le maintien des écosystèmes forestiers naturels, ceux-ci peuvent également se révéler dangereux pour les villageois dont ils dévastent régulièrement les cultures. Les installations industrielles ne sont d’ailleurs pas épargnées, d’où l’intervention dans ce projet du Groupe Olam Gabon.

 
GR
 

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