Organisation non gouvernementale (ONG) internationale de conservation de l’environnement, protégeant les grands paysages sauvages dont la faune, Space for Giants (SFG) a récemment ouvert un bureau provincial, à Port-Gentil, le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime. Une initiative intégrant le déploiement du programme annuel de cette association œuvrant dans la recherche des solutions efficaces pour lutter, notamment, contre le conflit homme-éléphant.

Les membres de l’ONG Space for Giants inspectant une clôture électrique mobile à Port-Gentil. © D.R.

 

Avec pour mission de contribuer, entre autres, à la protection des derniers écosystèmes naturels d’Afrique et des grands animaux sauvages qu’ils abritent, tout en apportant une valeur sociale et économique majeure aux communautés locales et aux gouvernements nationaux, Space for Giants (SFG) a ouvert, le 1er octobre dernier, un bureau dans la province de l’Ogooué-Maritime. Les responsables assurent que cette implantation entre dans le cadre du programme annuel de cette association, menée en partenariat avec le ministère des Eaux et Forêts, chargé de la préservation de l’environnement, du climat et du conflit homme-faune.

«Les objectifs visés par SFG sont, non seulement d’assurer une présence physique de l’ONG dans la province, mais surtout de fournir un point de contact important avec les autorités locales, ainsi que les communautés impactées par le conflit homme-faune, afin de contribuer à la sécurité de leurs cultures vivrières par la mise en place des barrières électriques mobiles, à travers la province», a expliqué Quevain Makaya Pambou, le chef d’équipe SFG Ogooué-Maritime.

Après cette ouverture, l’équipe locale de SFG a eu plusieurs contacts permettant de fixer les autorités locales sur leurs missions et programmes. Mais aussi et surtout pour toutes les parties de raffermir la volonté de collaborer pour une atténuation effective du conflit homme-éléphant. L’équipe a, tour à tour, été reçu par le préfet du département de Bendjé, Marie Eugénie Caroline Kamara, visitée par le vice-président du Conseil départemental de Bendjé, Obame Saturnin, avant une séance de travail avec la direction provinciale des Eaux et Forêts, en vue de la préparation de la mission de SFG, ce mois d’octobre.  

Marie Eugénie Caroline Kamara, pour sa part, a réaffirmé l’engagement du gouvernement gabonais à résoudre le conflit homme-faune. Elle s’est dite prête à accompagner SFG tout au long de leur projet. «Le conflit homme-éléphant est une question réelle sur le terrain. Nous pensons que l’installation de l’ONG Space for Giants est la bienvenue pour soulager les populations. Nous allons travailler ensemble afin de localiser les zones affectées par ce conflit. Nous souhaitons que les barrières fonctionnent afin de soulager les populations», a fait savoir Miguel Essie, le directeur provincial des Eaux et Forêts de l’Ogooué-Maritime.

Ayant pour objectif annuel l’installation de 500 clôtures électriques mobiles dans tout le pays, SFG entend répondre convenablement aux besoins des populations de l’Ogooué-Maritime, au vu de la forte demande de ce dispositif de répulsion des éléphants.

Space for Giants a installé les premières clôtures électriques mobiles dans la province de l’Ogooué-Maritime, en août 2023. Depuis lors, la demande de clôtures électriques mobiles a quasiment triplé, passant de 135 à 308 demandes. «La clôture électrique mobile est une mesure qui permet un équilibre entre la conservation des éléphants et le bien-être des communautés. Elle permet aux agriculteurs de sécuriser leurs moyens de subsistance et leurs activités génératrices de revenus», a précisé Hans Ekorezock,  le chargé des Programmes à SFG Gabon.

En fin septembre, le nombre total de clôtures électriques mobiles installées sur l’étendu du pays s’élevait à 394, dont 10 dans le département de Bendjé, dans l’Ogooué-Maritime. Parallèlement, les opérations d’installation se poursuivent et l’équipe provinciale prévoit de mettre à disposition des clôtures électriques mobiles dans le département d’Etimboué, dans les prochaines semaines.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. […] ne sont pas permises. D’ailleurs, dans certaines régions où la faune est dense, comme à Port-Gentil, l’installation de clôtures est réglementée pour préserver l’espace des […]

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