Conformément aux recommandations formulées lors des assises nationales sur la gestion du conflit homme-éléphant, l’installation des clôtures électriques sur toute l’étendue du territoire national se poursuit. Au total, 251 clôtures électriques mobiles ont été installées entre mars 2022 et juin 2023, dont plus de 2 388 personnes bénéficient à ce jour.

Le gouvernement a installé 251 clôtures électriques mobiles entre mars 2022 et juin 2023. © Ministère des Eaux et Forêts

 

Dans le cadre de l’atténuation du Conflit homme-éléphants (CHE), le ministère des Eaux et Forêts avec l’appui technique de l’organisation internationale Space for Giants (SFG) poursuit l’installation des clôtures électriques sur toute l’étendue du territoire national. Ce, conformément aux recommandations formulées lors des assises nationales sur la gestion de ce phénomène qui touche plusieurs localités du pays.

Au Gabon, ce sont 251 clôtures électriques mobiles qui ont été installées de mars 2022 à juin 2023, dont à ce jour, plus de 2 388 personnes bénéficient. Selon le ministère des Eaux et Forêts, une évaluation socio-économique menée par SFG relève un taux de satisfaction très élevé au sein des populations locales. «En effet, SFG, partenaire technique, accompagne le ministère des Eaux et Forêts dans la gestion et le suivi des bénéficiaires pré-identifiés pour l’utilisation et l’entretien des clôtures, la formation des agents sur le terrain et, l’évaluation de la performance des clôtures», indique le ministère.

Deux types de clôtures électriques sont installés au Gabon. Il s’agit des clôtures électriques à haute spécification dédiées aux activités commerciales (agriculture commerciale), et des clôtures électriques mobiles dédiées à des fins d’exploitations agricoles familiales (agriculture de subsistance). Elles permettent toutes les deux de repousser les éléphants à travers une décharge électrique émise lorsque l’animal est en contact avec les fils électrifiés. Ainsi, les clôtures électriques constituent une solution immédiate et efficace pour réduire les dévastations des cultures par les éléphants.

Inspirée par des modèles d’expériences kényanes réussies, cette méthode est un dispositif en forme d’enclos qui encercle un périmètre bien déterminé. «L’impulsion électrique est délivrée en courtes rafales, créant un choc lorsque le pachyderme touche le fil. Ce choc ne représente pas de risque vital pour l’animal, mais il est suffisamment désagréable et dissuasif pour empêcher le franchissement d’une clôture. Ainsi, une clôture électrique est à la fois une barrière physique et une barrière psychologique», explique le ministère des Eaux et Forêts. Toutefois, l’efficacité et la durée desdites clôtures dépendent de leur entretien, notamment le maintien de la propreté autour des plantations (le débroussaillage), apprend-on.

Au Gabon, le conflit homme-éléphant a pris des proportions inquiétantes dans plusieurs localités. Selon le ministère des Eaux et forêts, sur la période de 2016 en 2022, le pays a enregistré plus de 12 000 plaintes écrites et de nombreuses autres orales, relatives à la destruction des cultures vivrières, consécutives à l’action des éléphants. Des personnes ont également perdu la vie.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire